La famille Diouf va vivre en paix pendant trois (3) mois si le juge du tribunal d’instance suis le réquisitoire du délégué du procureur. Ce dernier a requis cette peine contre Ndeye Fatou Diouf qui semait la terreur dans la maison. Elle sera fixée sur son sort le 6 mars prochain.
Menacer de mort ses sœurs, les violenter et exercer des violences et voie de fait sur elles ! La coupe était assez pleine pour la famille Diouf qui ne supporte plus d’être terrorisée par Ndeye Fatou Diouf. Mariée et mère de deux enfants, cette dernière empêche les siens de vivre en paix. Belliqueuse, elle entre à chaque fois dans une colère noire et les abreuve d’injures. La dernière fois, c’est sa sœur Fatou Kiné Diouf qui a subi ses foudres puisqu’elle lui a planté un couteau à la joue.
Selon les mentions du procès-verbal, leur bisbilles est à l’origine d’une altercation qui l’opposait à une de ses sœurs. Kiné Diouf qui a eu le malheur d’intervenir entre les deux car Fatou menaçait de poignarder celle-ci, a hérité de la colère de sa petite sœur. Depuis lors elle est devenue sa cible. Récoltant d’insultes les une plus salaces que les autres, Kiné a préféré passer ses journées ailleurs si sa frangine n’est pas au boulot.
Ne pouvant déserter la maison éternellement, l’altercation qu’elle voulait éviter a eu lieu. Ce jour là, les deux sœurs, pour des broutilles se sont bagarrées. Encore une fois Ndeye Fatou Diouf qui détenait un couteau, a été maîtrisée par son époux. Ne démordant pas si facilement, elle revient à la charge dans l’après-midi. Cette fois elle parvient à pointer un couteau sur la joue de sa sœur.
Prévenue de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 8 jours, Ndeye Fatou Diouf a fait face à la juge du tribunal d’Instance de Dakar. la prévenue qui laisse paraître aucun regret évoque l’excuse de provocation tout en reconnaissant avoir blessé sa grande sœur avec un couteau. « Elle m’a mordue au doigt. J’ai eu si mal que j’ai failli m’évanouir. Et pour riposter, j’en ai fait de même en la mordant à la joue », a-t-elle déclaré en tremblant de colère. D’après elle, la partie civile n’avait pas à se mêler du problème qui l’opposait à son autre sœur.
Outrée par l’attitude de la comparante, la déléguée du procureur l’a invitée à se ressaisir et à contrôler sa colère. La plaignante qui a dissimulé sa blessure sous un foulard renseigne que la prévenue n’écoute personne. « Elle n’en fait qu’à sa tête. Elle se dispute avec tout le monde. En plus elle brandit à tout bout de champ son couteau pour nous faire peur ».
La partie civile n’ayant pas réclamé de dédommagement, la représentante du ministère public a pris la parole pour faire des réquisitions. « On a en face de nous une prévenue qui est d’une extrême violence. À chaque fois qu’elle a un différend avec un membre de sa famille, elle le menace avec un couteau. Il y va de la responsabilité de la justice de refroidir ses ardeurs sinon elle va commettre l’irréparable », a relevé la déléguée du procureur qui a requis 3 mois d’emprisonnement ferme. L’affaire mise en délibéré, la décision sera rendue le 6 mars prochain.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)
