Selon le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027, émanant du ministère des Finances et du Budget, la Société africaine et raffinage (SAR) et la SENELEC ont été performantes en 2022 avec une hausse importante du chiffre d’affaires.
Le ministère des Finances et du Budget a rendu public au mois de juin, le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027. Au titre des performances des entreprises publiques, le rapport indique que les résultats financiers de l’ensemble des entités analysées montrent des performances découlant de l’activité des entreprises en 2022 avec une hausse du chiffre d’affaires agrégé de 71%. La croissance est principalement tirée par le secteur de l’énergie qui a contribué à hauteur de 90%. La Société africaine de raffinage SAR a vu son chiffre d’affaires croître de +593 milliards FCFA) et la SENELEC (+ 269 milliards FCFA). Cependant souligne le document, la baisse du résultat d’exploitation (-28%) est largement menée par le secteur de l’infrastructure et de l’habitat pour donner suite à l’inclusion de la SOGEPA en 2022, qui enregistre un premier résultat d’exploitation négatif de -15,7 milliards de FCFA.
En excluant la SOGEPA, le résultat d’exploitation agrégé des entreprises de l’étude croît de 48%. En excluant le secteur de l’énergie, le chiffre d’affaires des entités analysées a augmenté de 33%, tandis que le résultat d’exploitation a baissé de 109%, principalement tiré vers le bas par les secteurs de l’agriculture, du transport et de la logistique, et des infrastructures et de l’habitat, alors que les trois secteurs affichent un résultat d’exploitation négatif.
Pour la gestion 2023, un taux de recouvrement de 94% des recettes de l’Etat a été réalisé selon le Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP). En effet, d’après le rapport, sur des prévisions de 4 096, 4 milliards FCFA, un montant de 3 845, 6 milliards FCFA a été recouvré. Ainsi, on note une légère baisse des recouvrements de l’ordre de 1% imputable aux produits financiers (97,43 milliards FCFA). Les recettes de l’Etat sont ressorties en baisse de 1% (-43,788 milliards FCFA) pour s’établir à 3 845,6 milliards FCFA en 2023. Elles sont constituées de recettes fiscales pour 3 312,4 milliards FCFA, des autres recettes pour 231,3 milliards FCFA et des dons pour 124,2 milliards FCFA.
Pour ce qui est des recettes des comptes spéciaux du Trésor, elles ont été mobilisées
pour 177, 677 milliards FCFA dont 171, 01 milliards FCFA au profit du FNR. Quant aux dépenses, elles sont ressorties à 5 048 milliards FCFA à fin 2023 contre 5 017,036
milliards FCFA en 2022, soit une hausse de 30,97 milliards FCFA (+1%) sous l’impulsion de la forte progression des intérêts sur la dette publique et des rémunérations des salariés malgré la contraction des transferts courants et des investissements sur ressources internes. Pour ce qui est des charges d’intérêt sur la dette publique et la rémunération des salariés, elles ont enregistré des hausses respectives de 49% et 15%, pour se situer respectivement à 567,9 milliards FCFA et 1 303,5 milliards FCFA en 2023. La progression dds dépenses de personnel selon le Dpbep résulte des mesures de revalorisation salariale des agents de la fonction publique, des mises en solde et des ajustements lies à l’évolution de la carrière. Quant aux intérêts sur la dette, leur évolution est impactée par l’appréciation du dollar et le niveau élevé des taux d’intérêt sur les marchés financiers.
Adja Khoudia THIAM DIENG (Actusen.sn)