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Perquisition de sa ferme à Mbour : Farba Ngom dénonce une violation de domicile et annonce une plainte

La Division des investigations criminelles en charge de l’affaire Jérôme Bandiaky a effectué une perquisition, samedi dernier, dans la ferme de Farba Ngom, située à Mbour. Dans la foulée, Farba Ngom a tenu un point de presse hier pour dénoncer la violation de domicile dont il a été victime, selon ses propos. En effet, après le passage des flics enquêteurs de la DIC, accompagné du mis en cause, le maire des Agnam dira avoir noté que sa propriété a été perquisitionnée sans son consentement.

«Dès leur arrivée, ils ont confisqué les téléphones des vigiles qu’ils ont trouvés sur place en train d’assurer la sécurité des lieux. Ils ont défoncé les portes, aussi bien au rez-de-chaussée qu’à l’étage, et détruit les serrures. Pire, je n’ai pas été informé et ils n’ont pas brandi un mandat de perquisition qui fait office d’autorisation d’un juge pour s’introduire chez autrui en cas d’enquête», déplore Farba Ngom qui a d’ailleurs dévoilé les images du passage des flics chez lui.

Dénonçant ainsi ce qu’il appelle «un règlement de compte», en lieu et place, selon lui, d’une reddition des comptes respectueuse des règles élémentaires de droit et de présomption d’innocence, Farba Ngom a annoncé une plainte devant le procureur de Mbour. «Je compte commettre un huissier de justice pour faire le constat de l’état dans lequel les enquêteurs ont laissé ma maison, et dans la foulée, il va déposer une plainte devant le procureur de Mbour, Augustin Faye», annonce l’honorable député. «Une perquisition n’est pas interdite mais elle est encadrée par la loi», rappelle-t-il. «Jusqu’à preuve du contraire, je demeure convaincu que le Général Jean Baptiste Tine, Ministre de l’intérieur, n’a pas autorisé ces agissements. Je suis sûr qu’il n’est même pas au courant», ajoutera-t-il.

Dans la foulée, Farba Ngom s’est prononcé sur son interdiction supposée de sortie du territoire national. Et c’est pour dire qu’il n’a jamais été mis au courant d’autant qu’il a voyagé deux semaines plutôt. «Même si c’est le cas, je rappelle que je suis toujours député par les dispositions de l’article 87 de la constitution : L’Assemblée nationale dissoute, le mandat des députés n’expire qu’à la date de la proclamation des résultats officiels de la nouvelle assemblée. Donc, je garde toujours mes privilèges et autres avantages liés à mon mandat de député. Mieux encore, je n’ai pas encore été au courant de la levée de mon immunité parlementaire pour une quelconque affaire me concernant», dira-t-il.

Amadou DIA (Actusen.sn)

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