Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly est poursuivi par le Ministère public. Le Parquet s’est autosaisi et a mis à ses trousses la Direction spéciale de la cybersécurité après la tenue des propos incriminés lors du rassemblement organisé par Yewwi Askan Wi à la Place de la Nation, mercredi dernier.
Entendu par les enquêteurs, le député a dit assumer ses dires. Tout en précisant qu’ils n’avaient pas le sens qu’on n’a voulu leur donner. Ce qui n’a pas empêché la Dsc de le placer en garde-à-vue et ensuite de le présenter au procureur, ce vendredi.
L’on nous apprend que, dans ce dossier, c’est le procureur qui a requis le mandat de dépôt « Ce qui oblige le juge à placer sous mandat de dépôt Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly. C’est ce que dispose l’article 139 du code pénal. »
L’autre élément à retenir est que ce n’est pas le tribunal des flagrants délits qui a été saisi par le procureur. Le doyen a été envoyé en instruction. Ainsi, le député risque de passer un bon bout de temps en prison. La programmation de la date de ses auditions est laissée à l’appréciation du juge d’instruction du premier cabinet, Maham Diallo.
Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly ne s’attendait pas, sans doute, à ce que les choses prennent cette tournure. Même s’il dit assumer ses propos, il a tenu à préciser que leur sens a été dévoyé. Des arguments qui n’ont pas convaincu le procureur qui a requis son placement sous mandat de dépôt, 24 heures après son arrestation.
Saly Sagne (Actusen.sn)