Le gigantesque incendie qui s’est déclaré samedi 17 juin dans le centre du Portugal, a fait, selon un dernier bilan, 64 morts, dont un Français, et 135 blessés. Le Portugal est toujours sous le choc. Des associations ont dénoncé le «laxisme total» des autorités en matière de politique forestière et de débroussaillage.
Avec notre envoyée spéciale au Portugal, Marine de la Moissonnière
Le Portugal a dû faire appel à d’autres pays pour faire face à la catastrophe. La France, l’Italie et l’Espagne ont ainsi envoyé des avions anti-incendie. Tous les témoins parlent d’un feu qui s’est déclaré très vite. La rapidité et la violence de l’incendie reviennent dans tous les témoignages. A l’origine du feu, un orage et la foudre et ensuite, à cause du vent, le feu s’est propagé très rapidement dans cette forêt de pins et d’eucalyptus extrêmement sèche en cette période caniculaire, comme le résumait un pompier hier, lundi 19 juin. C’est donc une accumulation de facteurs naturels qui expliquent cette tragédie.
Des questions
Le bilan humain est extrêmement lourd (64 morts et 135 blessés) ce qui suscite des questions. Une association de protection de l’environnement a dénoncé la politique forestière du gouvernement, trop d’eucalyptus plantés, pas assez de débroussaillage. Et, il y a peut-être aussi quelque chose qui n’a pas correctement fonctionné au niveau des secours s’interrogeait un autre pompier. Un habitant se demandait aussi si ceux-ci ne devraient pas être mieux coordonnés. Beaucoup de victimes racontent qu’elles ont dû se débrouiller seules. Pour l’instant ici, l’heure n’est cependant pas encore à la polémique.
Rfi