Ce vendredi, à la barre des flagrants délits de Dakar, comparaissait le sieur Khadim Diagne. Poursuivi pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, il a écopé d’un (1) mois ferme.
Lorsqu’il quittait son domicile à Touba pour rejoindre Dakar, Khadim Diagne était loin d’imaginer que son lieu de séjour serait la prison. Ce, à cause de sa mauvaise conduite à l’égard de l’agent de Police M. Ndiaye qui a arrêté son véhicule que conduisait son chauffeur pour un contrôle de routine. Passager à bord de sa voiture, K. Diagne, piqué par l’on me sait quelle mouche a injurié l’agent.
En effet, ce dernier, ayant constaté que la mention « vitre teinté » a été rayée de la carte grise a fait la remarque au chauffeur. Ceci ne correspondant pas à l’état actuel du véhicule, le policier a alors décidé de remettre une attestation au chauffeur pour cette contravention. Mais, grande fut la surprise du policier quand il a vu le propriétaire du véhicule, K. Diagne, se diriger vers lui avant de l’abreuver d’injure.
Selon le procès-verbal d’enquête Khadim Diagne s’est même permis de traiter le policier de corrompu car, selon lui, ce dernier a voulu inventer une infraction qui n’existe pas. Ce, avant de contraindre l’agent à lui redonner les pièces de sa voiture qu’il avait saisies.
C’est dans ces circonstances qu’il a été arrêté. Prévenu d’outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, il a fait face, ce vendredi, au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. Au prétoire, K. Diagne a nié tous les faits qui pèsent sur lui. À l’en croire, c’est, au contraire, la partie civile qui l’a violenté en lui donnant des coups de poing.
Dans son réquisitoire, le parquet s’est indigné du comportement du mis en cause qui, selon lui, ne conduisait même pas le véhicule le jour des faits. De ce fait, a-t-il poursuivi, K. Diagne n’avait aucune qualité pour réclamer les pièces du véhicule à l’agent de police. « Il faut être correct et discipliné. La police est là pour assurer la sécurité des populations », a dit le ministère public. Convaincu donc de la constance des faits, il a requis un mois ferme contre le prévenu.
L’avocat de la défense a déploré le fait que l’enquête a été bâclée et que son client a été violenté par la police. Il a reçu deux coups de poing au nez et à la mâchoire. « Dakar est très hostile à mon client. Permettez-lui de rentrer à Touba », ironise l’avocat qui a plaidé la relaxe. Dans son délibéré, le tribunal a déclaré le prévenu coupable des faits et l’a condamné à un mois ferme.
Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)