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Pour avoir refusé de restituer à son époux les 19.500.000 qu’il lui avait confiés : Maïmouna Sow encourt 3 mois ferme

Prévenue d’abus de confiance portant sur la somme de 19.500.000 francs au préjudice de son époux Allé Guèye Sène, la dame Maïmouna Sow faisait face au juge des flagrants délits de Dakar, hier. Le maître des poursuites a requis une peine ferme de 3 mois contre elle. Elle sera élucidée sur son sort, le 14 avril prochain.

L’union de Maïmouna Sow et Allé Gueye Sène risque de connaître une fin triste, à cause de persistantes et récurrentes perturbations. Mariés en 2012, les susnommés ont divorcé en 2015, avant de se retrouver deux ans plus tard. Malgré les 3 enfants, dont deux jumeaux, qui sont nés de leur union, Maïmouna Sow et son époux n’en ont toujours pas fini avec les bisbilles. Cette fois- ci, cela a dégénéré, car Allé Guèye Sène a traduit son épouse devant Dame justice. À l’origine de leur différend, la somme de 19.500.000 francs.

En effet, selon le plaignant, après avoir reçu la somme de 20 millions F Cfa issue de la vente de matériel qui se trouvait dans l’une de ses entreprises, il avait confié le montant de 19 millions 500 mille F à sa femme. Mais, quand est venu le moment de les lui restituer, l’épouse a catégoriquement refusé de s’exécuter. Ainsi, Allé Guèye Sène a engagé une procédure judiciaire à l’encontre de son épouse pour abus de confiance. Maïmouna a comparu, hier, devant le juge des flagrants délits de Dakar pour ce délit présumé.

Interrogée sur les faits, Maïmouna Sow les a niés en bloc, soutenant que cet argent leur appartient à tous les deux. Justifiant ses allégations, cette commerçante, âgée de 42 ans et qui a comparu en liberté provisoire, soutient : « Lorsque nous nous sommes mariés, nous sommes devenus partenaires dans une société où j’avais 49% des actions et il n’en détenait que les 51 %. C’était une société de manutention basée au Mali. Mais, il a vendu une partie du matériel pour une somme de 20 millions. C’est suite à ça que j’ai reçu cet argent des mains de Maniang Seck, son employé. Il ne me l’a ni prêté, ni confié comme il le dit car, il est destiné à la construction de notre maison commune et pour nos enfants. Donc, cet argent n’est pas à lui seul, mais à nous deux.»

Pour la prévenue, son époux et elle avaient convenu qu’ils allaient acheter un terrain pour construire une maison avant même l’arrivée de cet argent. «Cependant, il ne fait que dilapider son argent en offrant des sommes par-ci et par-là. De ce fait, il n’arrivait pas à assurer les dépenses de la maison ; en plus de ça, on devait nous expulser puisqu’on vivait en location.

Alors qu’on avait convenu qu’on devait chercher un terrain, il m’a par ailleurs traduite en justice pour abandon de domicile. En plus de ça, il m’a chassée de la maison, puis a jeté mes affaires et m’a traitée de prostituée alors que j’étais à mon travail !» À la question de son avocat de savoir si elle compte rester dans son ménage, Maïmouna Sow rétorque : « J’en suis sûre, on va divorcer et je ne pense même plus me remettre avec lui ! »

Partie civile dans la présente cause, Alé Guèye Sène a battu en brèche les allégations de son épouse. D’après lui, il est propriétaire d’une société au Mali et qui a un capital de 500.000.000 de francs Cfa. Selon lui, il a offert 49% des actions à sa femme, Maïmouna Sow, en guise de « Takku Dën ». « J’ajoute que cette entreprise est à moi et à mes enfants aussi. J’ai 5 sociétés à ma possession et elle est actionnaire dans l’une d’elles. C’est moi qui lui ai offert ces actions.

Comme je suis avec elle, je lui ai dit que la société est un bijou de famille. C’est là qu’elle m’a demandé de lui confier cette somme de 19.000.000 et poussières lorsque Maniang l’a apportée. Comme c’était 20.000.000 de francs, j’ai offert à ce dernier la somme de 500.000 francs. Elle m’avait confié qu’elle allait déposer l’argent dans un compte. Quand je lui ai réclamé le fric et les reçus de versements, elle a refusé de me les restituer. C’est là que j’ai appelé sa tante. Cette dernière et son oncle lui ont fait une injonction de me rendre mes sous, mais, elle a catégoriquement refusé », a relaté le mari.

Avocat de celui-ci, Me Bamar Faye a réclamé le montant de 25.000.000 de francs de dommages et intérêts pour le compte de son client, Alé Guèye Sène. La représentante du procureur a, pour sa part, requis 3 mois de prison ferme contre la dame. Mais pour la défense de celle-ci, Me Khoureychi Ba, il a indiqué que sa cliente a été éconduite dans des conditions d’une humiliation totale. Car, précise-t-il, les gendarmes sont venus dans son quartier et l’ont conduite manu-militari devant le Parquet. Soutenant ainsi que, dans cette affaire, il n’y a pas d’abus de confiance, il a confié la mise en cause entre les mains du tribunal. Délibéré le 14 avril prochain.

Adja K. THIAM (Actusen.sn)

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