Marie Ndour risque 6 mois ferme de prison, si le Tribunal des flagrants délits de Dakar suit le réquisitoire du Parquet. Domestique de son état, sa patronne lui reproche d’avoir emporté ses bijoux d’une valeur de 20 millions de francs CFA.
Six mois d’emprisonnement ferme, c’est la peine requise par le Parquet contre Marie Ndour. Domestique de son état, elle est traduite à la barre par sa patronne. Cette dernière l’accuse d’avoir volé ses bijoux d’une valeur de plus de 20 millions de francs CFA.
C’est le 11 novembre que la partie civile, Fatou Cheikhou Dieng, a constaté le vol de ses bijoux. Automatiquement, ses soupçons se sont dirigés vers ses employés de maison, dont sa domestique, Marie Ndour.
Âgée de 41 ans et mère célibataire, la prévenue avait réussi à gagner la confiance de son employeuse. Ce, jusqu’à ce que c’était même elle qui rangeait les bijoux de valeur de la dame. Piquée par on ne sait quelle mouche, la bonne profite de l’absence de sa patronne qui était au chevet de sa mère malade, pour subtiliser tous ses joyaux. Une fouille de son domicile permettra aux enquêteurs de retrouver des bijoux appartenant à la dame et des bourses vides.
Poursuivie pour vol avec effraction, Marie Ndour a été jugée, hier. A la barre, elle reconnaît avoir emprunté des bagues appartenant à sa patronne. «Le 21 novembre, alors que je suis venue travailler le matin comme d’habitude, elle m’a demandé d’aller chercher la lavandière qui ne connaissait pas le domicile. Elle en a profité pour fouiller dans mes affaires et elle a trouvé ses 2 bagues en or. Et je reconnais que c’est moi, qui les avait prises sur sa coiffeuse, il y a longtemps de cela. Mais je ne les ai pas volées et je les portais, de temps en temps», a-t-elle précisé.
Concernant les bijoux que les enquêteurs ont retrouvés chez elle, Marie Ndour avoue, sans ambages : «c’est vrai ! Les policiers ont trouvé chez moi d’autres bijoux qui lui appartiennent, mais c’est elle qui me les avait offerts, lorsqu’elle est revenue de Paris». Poursuivant, elle précise : «ce sont des bijoux simples qu’elle avait triés. S’agissant des coffrets vides, je les ai pris, quand elle m’a demandé de débarrasser sa coiffeuse. Mais, je n’ai rien volé de toutes ces choses que j’ai listées».
Digérant mal sa déception, la plaignante déballe : «je lui ai offert des bijoux en Fantaisie. Cela n’empêche que j’ai perdu tous mes bijoux en or. Elle a tout emporté. Mes montres, mes bagues, elle ne m’a rien laissé. Les cuillères et la nourriture, n’en parlons même pas !».
Constitué pour défendre les intérêts de la partie civile, Me Cheikh Sy, pour qui la culpabilité de Marie Ndour ne souffre d’aucun doute, a réclamé la somme de 20 millions de francs Cfa pour réparation du préjudice causé à sa cliente. A la suite de la représentante du Ministère public qui a requis 2 ans dont six mois d’emprisonnement ferme contre la prévenue, Me Iba Diop a sollicité une application bienveillante de la loi pénale. Toutefois, il reste convaincu que les faits de vol reprochés à sa cliente sont constants et que sa famille est en train de trouver des solutions, pour dédommager la partie civile. C’est le 17 décembre prochain que Marie Ndour sera élucidée sur son sort.
Maguette Ndao (Actusen.sn)
