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Pour avoir violenté sa belle-mère libanaise et volé ses biens estimés à 50.000.000 de F Cfa : C. Diouf récolte 2 ans ferme

Alors que le représentant du ministère public avait requis une peine de réclusion criminelle à perpétuité contre Coumba Diouf, le juge de la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar a finalement condamné celle-ci à une peine ferme de 2 ans. Accusée d’avoir violenté sa belle-mère de 88 ans avant d’emporter ses biens d’une valeur de 50.000.000, elle recouvre la liberté pour avoir été en prison depuis 2019.

Coumba Diouf a de la chance au regard des faits qui lui ont valu son face à face avec le juge de la chambre criminelle de Dakar. Accusée de vol et coups volontaires sur sa belle-mère libanaise de 88 ans, elle a bénéficié de la clémence du juge qui l’a condamnée à seulement 2 ans ferme. Ce qui lui permet de humer désormais l’air de la liberté car ayant été en détention préventive depuis Courant novembre 2019. Le représentant du ministère public avait requis contre elle une peine de réclusion criminelle à perpétuité.

De l’économie des faits, il résulte qu’à la date du 4 novembre 2019, une vieille de 88 ans du nom de Moukha Al Wazi avait déposé une plainte pour violences avec incapacité temporaire de travail de 25 jours et vol. Elle soutenait qu’une dame l’avait prise au dépourvu dans sa chambre avant de la tirer de son lit. Et, avant qu’elle ne réagisse, la femme qui l’a agressé lui a tiré les cheveux, violenté, traîné par terre puis menacé avec un couteau.

Ainsi, racontait-elle, son bourreau l’a éconduite de sa chambre jusque-là où se trouvait son coffre à bijoux avant de lui demander de l’ouvrir. Selon la victime, son agresseur a volé 4.000 dollars, des bijoux en or, des diamants etc., le tout estimé à 50.000.000 de francs CFA. Elle déclarait que ses bijoux lui ont été légués par sa mère et grand-mère. Poursuivant sa plainte, elle renseigne que l’auteur des faits s’est servi de clés pour ouvrir la maison. Des allégations confortées par l’enquête qui a révélé qu’aucune effraction n’a été notée sur la porte. Ainsi, l’enquête menée a porté le doigt vers sa belle-fille Coumba Diouf. Cette dernière a été trahie par la vidéo surveillance de la maison.

Cueillie et entendue, Coumba Diouf révélait avoir volé les biens de sa belle-maman. Ce, avant de revenir dans ses déclarations devant le juge-instructeur en déclarant que c’est sa belle-mère, Moukha Al Wazi, qui lui avait volontairement remis les bijoux à titre de donation pour petite fille. C’est cette dernière version qu’elle a servie au juge de la chambre criminelle de Dakar lors de sa comparution pour vol et coups volontaires. Non sans expliquer, selon elle, les raisons pour lesquelles la plaignante lui a octroyé ses biens.

«Je me suis mariée à son fils depuis 2008 et j’ai deux enfants avec lui dont 1 fille et un garçon. Mon mari était malade et il devait réaliser une opération du cœur et c’est au Liban que l’opération allait être réalisée. Ainsi, sa mère m’avait demandé de me rendre là-bas avec lui. Ce que j’ai accepté. Mais, je suis rentrée au Sénégal pour inscrire mes enfants à l’école. Cependant, ma belle-mère m’a fait savoir que mon mari était malade et qu’il ne pouvait plus assurer certaines dépenses. C’est là qu’elle a ouvert son coffre et m’a remis les bijoux de son propre gré», avait-elle allégué.

Venu représenter sa vielle maman, l’époux de l’accusée, Hamid Sackre, s’était montré très galant en essayant de tirer d’affaires sa femme chérie. D’une voix rassurante, il dira à l’endroit de l’accusée : «c’est moi qui ai porté plainte et qui représente ma mère. Cette dernière m’a confié que la personne qui l’a agressée est plus grande, plus claire que Coumba et avait les cheveux frisés. Elle m’a aussi révélé qu’elle l’avait mordue de toutes ses forces pour qu’elle lâche le couteau avec lequel elle l’a menacé. Alors que mon épouse n’avait aucune morsure. Ma maman m’a, par ailleurs, chargé de vous dire que si c’était Coumba sa voleuse, elle lui pardonne. Coumba est l’amie de ma mère et elles étaient complices».

Poursuivant, il explique : « On nous a inculqué des valeurs et chez nous, l’aîné représente le Papa après la mort de celui-ci. Et c’est pour cela qu’on a mis notre héritage sous son nom. Ma mère ne demande pas de dédommagement mais, elle réclame sa libération pour le bien de ses petits-enfants, son bien et pour mon bien surtout ».

À la suite du représentant du parquet qui avait requis la réclusion criminelle à perpétuité, les conseils de la défense avait souligné que leur cliente douve bénéficier d’une immunité familiale.

Adja K. THIAM (Actusen.sn)

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