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Pour des faits d’offre et de cession de drogue : un couple comparaît avec un bébé de 09 mois

Âgés respectivement de 39 ans et 32 ans,  Babacar Ndiaye et Mami Diop ont été appelés à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour des faits d’offre et de cession de drogue. Heureusement pour l’épouse qui portait leur bébé sur son dos, elle est condamnée à une peine avec sursis, tandis que son époux écope de 3 mois ferme.

Alors qu’elle s’est présentée à la barre avec son bébé à califourchon, Mamy Diop a échappé belle à une peine ferme de prison. Pour quelqu’un dont l’état actuel est incompatible avec les rigueurs carcérales, le juge, de par sa magnanimité, l’a fort heureusement condamnée à une peine de 3 mois assortie du sursis. Quant à son époux, Babacar Ndiaye, avec qui elle comparaît, a pris 3 mois ferme. En effet, le couple Ndiaye a été attrait à la barre du tribunal des flagrants délits pour offre et cession de chanvre indien contre le mari et la complicité de ce chef contre la femme.

Selon les débats tenus à la barre, la police avait reçu une dénonciation anonyme faisant état d’un réseau de trafic de drogue établi à Liberté VI animé par le couple Ndiaye. Arrivés sur les lieux, les agents ont trouvé l’époux, un joint dans la bouche, en train de fumer calmement l’herbe prohibée. Ainsi ils ont procédé à son arrestation. Une perquisition faite dans leur chambre a permis de découvrir 36 cornets dans une carafe, 11 autres dans un sac et la somme de 69 000 F Cfa.

À la barre, le prévenu Babacar Ndiaye a réfuté toutes les accusations qu’il endossait. À l’en croire, il n’a jamais été le propriétaire de la drogue. « Au moment où je rentrais chez moi, j’ai rencontré un gars qui a laissé tomber le sac qui contenait la drogue alors que les agents le poursuivaient. C’est là que je les ai rencontrés et ils m’ont attribué la paternité. Je n’ai pas été trouvé en train de fumer du yamba. En plus, aucun cornet n’a été trouvé dans ma chambre », conteste-t-il.

L’épouse est allée dans le même sens que son mari en balayant d’un revers de main les éléments du procès-verbal. « Après l’avoir arrêté dans la rue, ils sont venus avec lui en toquant à la porte alors que j’avais mon bébé entre les mains. Ils ont trouvé cet argent dans ma chambre alors qu’il appartient à mon époux. Après son attestation, c’est moi qui lui apportais à manger durant 4 jours et je ne cessais de réclamer mon argent », raconte la prévenue endossant son bébé. Poursuivant, elle renchérit : « Ils m’ont fait signer un PV avant qu’ils ne me déférer. Je ne vends pas de drogue, je ne fais que travailler! » Pourtant à l’enquête, elle avait révélé aux flics que le sac incriminé appartenait à son mari. Mieux, elle essaie de disculper son mari à la barre en déclarant que celui-ci ne fume pas de yamba et n’est, non plus, un trafiquant.

Informée du réquisitoire du procureur qui a demandé au tribunal d’appliquer la loi à son encontre et de condamner son mari à 2 ans ferme, Mami Ndiaye se dédouane : « On m’a amenée ici avec mon bébé de 9 mois alors que je n’ai rien fait. On m’a traînée ici parce que j’étais à la police pour réclamer l’argent que les enquêteurs ont saisi. » Malgré leurs dénégations, le tribunal, en rendant son verdict, a relaxé l’épouse et disqualifié les faits initialement reprochés à l’époux en détention et a condamné celui-ci à une peine ferme de 3 mois. Ce, avant d’ordonner la restitution des 69.000 francs à l’épouse.

Adja K. Thiam, (Stagiaire-Actusen.sn)

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