Il est clair qu’il reste au président de la République 42 jours, 42 minutes, 42 secondes. Et chaque minute qui passe, il devrait entrer dans l’histoire pour redevenir le Macky Sall du 3 juillet dernier, afin de faire oublier celui du 3 février passé. Tous ceux qui aiment le président Macky Sall, au motif qu’il est un grand homme d’Etat, qui le célèbrent et qui veulent qu’il entre dans l’histoir doivent savoir que le CC lui a aménagé une bonne et belle porte de sortie. Alors, ne le mettez pas dans une issue de secours. Dialoguer sur quoi, alors que la Constitution a clairement défini les règles du jeu ? Concerter oui, mais sur quoi ? Car seul le président de la République décide de la date de la convocation du corps électoral.
Il reste à Macky Sall 42 jours, 42 minutes, 42 secondes. Et chaque minute qui passe, il devrait entrer dans l’histoire pour redevenir le Macky Sall du 3 juillet dernier, afin de faire oublier celui du 3 février passé
A propos des affaires de la Cité, certains me diraient que même le Saint Coran prône souvent la concertation. Bingo ! Mais toujours est-il que, pour fixer la date du scrutin, le dernier mot revient au chef de l’Etat. Et à lui seul. Et tous ceux aiment la première Institution du pays doivent travailler à l’aider à sortir par la grande porte. Parce que Abdou Diouf fut sorti par la grande porte, pour avoir passé un coup de fil à son farouche opposant d’alors, en l’occurrence Me Abdoulaye Wade et concédé sa défaite, non sans féliciter l’homme au crâne rasé qui devait lui succéder.
Douze ans plus tard, le père de Karim Wade avait également marqué les esprits. En acceptant que son protégé d’il y a quelques années, pour ne pas citer Macky Sall, l’avait battu à plate couture, lors du second tour de la Présidentielle de 2012.
Tous ceux aiment Macky Sall doivent travailler à l’aider à sortir par la grande porte, en transmettant le pouvoir, de façon douce et républicaine, comme l’avaient respectivement fait Diouf et Wade
Macky Sall devra d’abord vite indiquer la date de la tenue du scrutin présidentiel. Ce, dans les meilleurs délais, pour que, le 2 Avril prochain, il puisse transmettre le Pouvoir à son successeur, de la manière la plus douce et républicaine. Ses prédécesseurs l’ont réussi et rien ne saurait justifier qu’il ne marche pas sur leurs traces. La vitrine de la démocratie sénégalaise longtemps chantée au-delà nos frontières ne s’en porterait que mieux.
Sortir par la grande porte commencerait par débarrasser les prisons d’Ousmane Sonko et de ses militants pastéfiens
Mais avant d’en arriver là, Macky Sall devra s’organiser pour que, en quittant le Pouvoir, aucun détenu politique (Ousmane Sonko, Bassirou Diomaye Faye et les militants de Pastef) ne continue de crécher dans nos prisons. Certes, Macky Sall a un tout petit peu craquelé son image, en tentant, au début du mois de février, un coup (le report de la Présidentielle) qui malheureusement a foiré. Certes, sur le plan du respect des libertés, il est carrément passé à côté de la plaque.
Mais l’homme peut se prévaloir d’un lisse Cv, quand il s’agit de parler du bilan matériel. Il a réussi énormément de choses. Que ce soit en termes d’infrastructures dans certaines villes ou dans les Communes rurales. Saut que le champ est vaste et que son prochain successeur apportera, également, sa pierre à l’édifice. Alors, Dieu fasse que le président de la République n’écoute pas les faucons qui ont existé dans tous les Magistères et ne s’enfonce pas dans les abîmes de calculs politiques à l’issue dangereuse ! Amen.
Daouda THIAM (Actusen.sn)