Ce vendredi 19 mai, 56,4 millions d’électeurs iraniens se rendent aux urnes pour élire leur président. Le sortant Hassan Rohani, religieux réformateur, part favori mais le camp conservateur s’est considérablement renforcé avec le ralliement du maire de Téhéran à l’ex-procureur Ebrahim Raissi. Par leur vote, les Iraniens décideront aussi de poursuivre ou non la politique d’ouverture vers l’Occident entamée par Rohani.
Avec nos envoyés spéciaux à Téhéran. Article mis à jour régulièrement. Rafraîchir la page
• Il y avait du monde ce matin dans des bureaux de vote de Téhéran, comme l’a constaté notre envoyé spécial Marc Etcheverry :
• Notre envoyé spécial Toufik Benaichouche a rencontré une restauratrice de Téhéran, combative et divorcée. Mme Taghirat est la fondatrice des trois restaurants qu’elle possède. Elle va voter pour Hassan Rohani, « surtout pour ne pas permettre à des imbéciles de nous gouverner ». Ecoutez le portrait de cette femme :
• Nos envoyés spéciaux Murielle Paradon et Boris Vichith étaient ce matin au bureau de vote installé dans la mosquée de Hosseiniyeh Ershad, à Téhéran, là où le président sortant a voté sous les acclamations de la foule. Il a glissé son bulletin dans l’urne sous l’œil de dizaines de caméras.
Dans ce quartier aisé, Mir Damad, beaucoup de personnes soutiennent Rohani, comme cet électeur qui explique pourquoi il a voté pour le président sortant : « Mon vote est pour un meilleur futur pour l’Iran. Mon vote est pour la liberté en Iran. Chaque Iranien ici pense au futur. »
Même son de cloche, du côté de Vafa Miremadi, fervent partisan d’Hassan Rohani :
• Notre envoyé spécial Marc Etcheverry s’est rendu dans le nord de la capitale. Autour de la place Vanak, les électeurs sont arrivés tôt pour être les premiers à faire leur devoir de citoyen. Ainsi, à l’école Afsharzadeh, près d’une cinquantaine de personnes attendaient leur tour en tout début de matinée.
A l’école Afsharzadeh, « je n’avais pas vu un tel monde à ce bureau en 2013 [lors de la dernière présidentielle, NDLR], tient à signaler Arash, un habitant du quartier. Les gens sentent qu’ils ont la responsabilité d’élire les personnes les plus compétentes. » Il faut dire que le scrutin présidentiel est couplé à des élections municipales.
Dans cette partie de la ville aux allées bordées d’arbres fleuris et aux bâtiments modernes, la bourgeoisie de Téhéran a pris le parti de Rohani depuis longtemps. C’est le cas de Negin, qui estime que le président sortant « a fait beaucoup pour le pays ces quatre dernières années. Et la mentalité du peuple est en adéquation avec le programme qu’il propose aujourd’hui. »
Rfi