Le week-end sera long comme un jour sans, pour les deux agents de l’hôpital Ndamatou de Touba impliqués dans un présumé détournement de plus de 4 millions de F Cfa. Selon des informations de ‘’Source A’’, M. Ngom et S. M. Amar ont bénéficié, hier, d’un troisième retour de Parquet. Ils sont en garde-à-vue au Commissariat central de Diourbel jusqu’à lundi prochain.
L’étau se resserre autour des agents de l’hôpital Ndamatou de Touba, arrêtés et déférés mercredi dernier par les gendarmes de la Brigade de recherches. Les deux caissiers sont poursuivis pour détournement de deniers publics, faux et usage de faux. Selon des confidences faites à ‘’Source A’’, les mis en cause ont bénéficié, hier, d’un troisième retour de Parquet. Ainsi, ils vont passer le week-end en garde-à-vue au Commissariat central de Diourbel.
Sauf changement de dernière minute, A, M. Ngom et S. M. Amar seront fixés sur leur sort, lundi prochain, d’après une source proche du dossier.
Dans sa parution d’hier, votre journal révélait que le directeur de l’hôpital Ndamatou de Touba a porté plainte contre deux de ses agents pour un présumé détournement de 4 149 400 F Cfa. D’après nos sources, le deal a éclaté courant 2020, quand des agents contrôleurs ont constaté un gap dans les caisses de la structure sanitaire. C’est ainsi que des investigations ont été menées à la demande du directeur de l’hôpital. Et les conclusions ont accablé M. Ngom et S. M. Amar qui auraient encaissé et emporté 4 149 400 F Cfa destinés à la caisse.
Pour mener leurs opérations, les caissiers procédaient à l’annulation des tickets payés par des patients, à travers le système pour détournement des fonds collectés, d’après la déposition du patron de l’hôpital. Selon ce dernier, ces procédés étaient formellement interdits par le règlement de l’hôpital, à l’exception des cas où il y aurait des délestages ou encore des défaillances techniques au niveau de l’hôpital.
Accablés, les deux agents avaient juré qu’ils ne vont plus récidiver. Malgré cela, ils ont continué leur deal. Ainsi, la Direction leur a envoyé des sommations interpellatives. Mais tout cela n’avait pas découragé les deux caissiers.
Le patron de l’hôpital a fini par licencier les caissiers, avant de déposer une plainte auprès du délégué du procureur de la République près le tribunal d’instance de Mbacké, pour exiger le remboursement des fonds détournés. Le dossier a été confié à la Brigade de recherches de Touba.
Le directeur de l’hôpital, Mouhamadou Moustapha Sourang, réclame la somme de 2 087 000 F Cfa à S. M. Amar et 2 062 400 F Cfa à M. Ngom.
Mor Mbaye Cissé, correspondant à Mbacké