A seulement trois semaines du verdict de l’affaire Lamine Diack, le fils de l’ancien patron de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Papa Massata Diack, accepte enfin de parler suite au procès qui a eu lieu du 10 au 18 juin 2020 à Paris. Ex-conseiller marketing de l’IAAF, il est aussi inculpé dans cette affaire de détournement d’argent et de corruption où les sanctions contre les athlètes russes auraient été échelonnées en échange de pots-de-vin. Des accusations que l’homme d’affaires sénégalais nie en bloc.
Dans l’entrée de la maison de Papa Massata Diack trône un portrait de son père. Depuis cinq ans, les deux hommes ne se sont pas vus car Lamine Diack est retenu en France dans le cadre de son procès. Procès à Paris auquel Papa Massata Diack, lui aussi inculpé, refuse de comparaitre.
Alors que cinq ans de prison et 500 000 euros d’amende sont requis contre lui, il attend le verdict à Dakar. « Je n’ai pas peur parce que je pense que les juges du tribunal correctionnel vont juger à charge et à décharge. Ils vont attendre de voir les comptes de ces accusations-là. Ils ont dit qu’on a reçu 3 millions 450 000 euros. On n’a vu aucune traçabilité de virement ou de versements en espèces. Ils vont nous condamner sur la bases de emails ou de sms ? Moi, je m’attendais à Paris à un procès en fonctions des preuves. Où sont les virements ? »
« Je vais me concentrer sur le sport africain »
La justice française soupçonne Papa Massata Diack d’avoir perçu des commissions occultes à travers ses sociétés, en marge de contrats de sponsoring et de droits télé. Visé par un mandat d’arrêt international, l’homme d’affaires reste pourtant serein.
« Maintenant, c’est terminé avec le sport international, je vais me concentrer sur le sport africain. On y gagne mieux. On facture 20 ou 30%, avec l’athlétisme et mon père c’était 5 ou 8%. Je vais aller vers le basket avec le NBA, l’Africa League qui va venir. Il y a aussi la volonté de la Fifa de faire une superligue de foot avec les 25 plus grands clubs africains »
Le Sénégalais est déjà prêt à faire appel de la décision qui sera prise le 16 septembre.
Rfi.fr