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Procès Ousseynou Diop : les  témoins accablent l’accusé et soutiennent que celui-ci a déposé le pistolet sur la tempe du Taximan

Ousseynou Diop a fait face ce mardi à la Chambre criminelle dans l’affaire du meurtre du chauffeur de taxi en 2016. Après l’interrogation de l’accusé, les témoins Ousseynou Senghor et Bassirou Diakhaté sont appelés à la barre. Interrogé en premier, le pompiste Ousseynou Senghor déclare : « leurs véhicules sont entrés en collision. C’est la raison de leur altercation. Ousseynou Diop est descendu et a insulté le chauffeur de taxi et la victime, Ibrahima Samb a riposté. Il nous a été très difficile de les séparer, car ils étaient tous les deux dominés par la colère. Quand j’ai demandé à la victime de partir, il a refusé car Ousseynou Diop avait déchiré son tee-shirt. Ensuite, Ousseynou est retourné dans sa voiture, a récupéré son arme et a fait un tir de sommation avant de tirer sur le pneu. Il ne s’est pas arrêté là, il a braqué le pistolet sur la tempe de son adversaire, le menaçant de la fermer au risque de se faire descendre ». Après cela, poursuit Ousseynou Senghor, « l’accusé est remonté dans son véhicule et à quitté les lieux ».

Allégations que le mis en cause a contestées. « Quand je suis retourné à ma pompe Bass m’a dit qu’il a tué le « taximan ». Je n’ai pas entendu de coup de feu », poursuit le témoin. « Ousseynou Diop voulait en finir avec la bagarre, mais c’était sans compter avec la détermination de la victime qui voulait coûte que coûte en découdre avec le mis en cause », a précisé le témoin des faits Senghor.

Contrairement à son prédécesseur qui n’arrivait pas à cacher la pression qui pèse sur ses épaules, le témoin Bassirou Diakhaté revient sur le déroulement du crime. « Quand leur voitures sont entrées en collision, Ousseynou est descendu en l’insultant. Il disait que la victime voulait abîmer sa voiture. Mais le « taximan » a répliqué. D’ailleurs, ce dernier s’est garé devant le véhicule d’Ousseynou pour lui barrer la route. Avant de le tuer, l’accusé a tiré un coup de sommation. Il a ensuite tiré une balle dans le pneu. Ensuite, Ousseynou a braqué l’arme sur la tempe du défunt et l’a intimé l’ordre de se taire au risque de se faire tuer. Et il ses menaces à exécutions. Ousseynou est passé par un sens interdit avant de disparaître », a-t-il témoigné.

Maguette Ndao (Actusen.sn)

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