Les populations de Sédhiou sont sortis massivement hier pour accueillir la Caravane de Pastef, conduite par Ousmane Sonko. Il est accompagné par l’honorable député Ayib Daffé, ressortissant de la même région et non moins tête de liste départementale en vue des Législatives du 17 novembre. Devant la mairie de la ville, Ousmane Sonko est revenu sur les enjeux de cette élection. “L’importance de cette élection est la même par rapport à la dernière élection présidentielle. Il faut nous donner une majorité écrasante pour qu’on puisse dérouler notre programme”, dira-t-il.
Évoquant dans la foulée les points faibles de Sédhiou, il poursuit : “Sédhiou fait partie des régions où on compte plus d’abris provisoires. Le retard infrastructurel lié notamment au retard dans l’érection de Sédhiou en région. Sédhiou a un retard à rattraper par rapport aux infrastructures, allant des routes, aux postes de santé, jusqu’aux hôpitaux, les lycées et universités. Parce que Sédhiou doit avoir une Université.” Au sujet des difficultés de Sédhiou, le premier ministre révèle avoir noté un scandale autour du programme de désenclavement de la région, lancé par le défunt régime.
“Avant même notre arrivée, le programme était déjà à l’arrêt, même si le gouvernement voulait en profiter pour séduire les populations dans le cadre de la dernière présidentielle”, dira d’emblée Ousmane Sonko à ce sujet. “Seulement, le gouvernement, qui était dans la précipitation pour pouvoir leurrer les populations, n’avait pas effectué l’étude d’impact environnemental. Le programme était financé par la Grande Bretagne et j’ai même reçu son Ministre d’Infrastructures il y a un mois. C’est parce qu’à notre arrivée, nous avons aussi constaté que le gouvernement avait prévu des commissions fictives, d’aucune utilité dans le projet, pour détourner la somme de 47 milliards prévus à cet effet. Ce sont pour toutes ces raisons que nous n’avons pas ordonné la poursuite des travaux, le temps de voir comment relancer les chantiers dans de meilleures conditions et avoir les résultats que l’on souhaite”, explique Ousmane Sonko.
Amadou DIA (Actusen.sn)