Le collectif national des impactés du Train express régional (Ter) ne décolère toujours pas et continue de réclamer l’indemnisation totale et sans condition de tous les impactés. Quatre ans après le démarrage des travaux du Ter, rappelle Ibrahima Cissé, coordonnateur national dudit collectif, les impactés courent derrière les autorités pour rentrer dans leurs fonds. «Pour les indemnisations, le chiffre qui a été dégagé par la Banque africaine de développement (Bad), était quinze mille et aujourd’hui le nombre a évolué jusqu’à seize mille. Ce que nous avons retenu comme manquement c’est-à-dire de non-respect de nos lois en terme de spoliation foncière et aussi des sauvegardes opérationnelles de la Bad et l’Afp qui exigent que l’indemnisation soit juste, préalable et ça n’a pas été le cas pour le projet du Ter», regrette-t-il.
A en croire le coordinateur national, «nous réclamons cinquante milliards à l’État du Sénégal en termes d’indemnités et de réparation. Le collectif exige également l’exécution des travaux du marché de Thiaroye, l’aménagement des sites des propriétaires de maison et le site des brocanteurs de Diamniadio», a-t-il listé. Selon lui, «il y a des réparations que nous exigeons, car on ne peut pas confisquer nos biens, les détruire, nous mettre en situation de locataire quatre années après et revenir nous remettre les montants qu’on avait estimés dès le départ».
Le collectif national des impactés du Train express régional (Ter) indique que «le site de recasement de Diamniadio prévu pour les artisans et brocanteurs de Colobane à ce jour est à zéro pour cent d’exécution des travaux». «Et aujourd’hui nous renvoyons la balle aux autorités pour leur dire qu’ils sont responsables de ce que nous sommes en train de vivre. Si aujourd’hui malgré nos alertes on se retrouve dans la même situation, on se dit qu’il y a complot. Et on a demandé à APIX où sont passés nos fonds. Car si aujourd’hui, ils peinent à terminer les travaux du marché de Thiaroye, l’aménagement des sites des propriétaires de maison et le site des brocanteurs de Diamniadio, il faut vraiment leur demander par où est passé l’argent», s’insurge-t-il.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)