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Projets lucratifs avec la mairie de Kaffrine et le Port : Salamata a grugé 11 millions de F Cfa à deux investisseurs 

11.000.000 de francs Cfa est la somme que Salamata a reçue des sieurs Mamadou Bassirou Dia et Same Mbodj. Refusant de restituer l’argent, ces investisseurs l’ont traduit en justice. Écrouée le 13 novembre dernier, la prévenue a fait face aux magistrats du tribunal des flagrants délits de Dakar.

Divorcée et mère de trois enfants, Salamata Gueye a comparu devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Domiciliée aux Almadies, cette bonne dame est accusée d’avoir grugé les nommés Mamadou Bassirou Dia et Same Mbodj. Le préjudice est évalué à 11.000.000 de francs Cfa. Pour parvenir à sa fin, elle exhibait des projets afin de soutirer de l’argent à des potentiels investisseurs. Jugée de très mauvaise foi, elle a pu mettre en profit le manque de vigilance de ses victimes qui, dans certains cas, sont analphabètes. Mamadou Bassirou Dia déclare avoir connu Salamata par le biais d’un voisin qui lui a vendu les mérites de crédibilité de cette dame.

C’est sur les liens de cette cordialité qu’elle l’a invité à participer à une activité lucrative qu’elle voulait mener avec les autorités du port autonome de Dakar.  C’est ce qui détermina le sieur Dia à lui donner la somme de 4.850.000 francs Cfa pour retour sur investissement fixé sur un délai de 45 jours. Mais à la date échue, le monsieur n’a ni reçu son argent ni vu l’ombre d’un bénéfice. De janvier à septembre 2024 il n’a reçu que 1.000.000 de francs.

S’agissant de Same Mbodj, c’est le même modus operandi qu’elle a usé. Elle lui présente un marché qu’elle a gagné auprès de la mairie de Kaffrine. Cependant, il ressort de la procédure qu’il n’y aurait pas de marché. Et tout cela n’était que chimérique. Mais le monsieur qui ne se doutait de rien lui a donné 7.800.000 francs Cfa pour ne rien recevoir en retour. Au regard des faits, Salamata Gueye est écrouée le 10 septembre dernier. Après plusieurs jours de détention préventive, la prévenue a fait face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar.

D’emblée la prévenue déclare avoir reçu l’argent mais c’était dans le cadre d’un prêt. Cependant, Bassirou botte en touche des allégations et assure : «Elle m’avait promis de gagner 50% de l’investissement en 45 jours. À l’échéance, je l’appelle en vain et mes messages étaient sans suite. Au bout de quelques jours elle m’a envoyé une photo d’elle à l’hôpital me notifiant la fragilité de son état de santé. Ce qui était complètement faux».

Sa déclaration est corroborée par le sieur Same qui ajoute : «lorsque je l’appelais elle me faisait croire qu’elle était en France. C’est avec mes propres investigations que j’ai découvert que le marché a été liquidé depuis lors et la mairie l’a déjà désintéressé». Pour sa défense, Salamata renseigne que le menuisier a faussé tout son programme. À l’en croire, celui-ci est décédé. Elle a appris cela lorsqu’elle a porté plainte au commissariat de la Médina. À cet effet, le conseil de la partie civile réclame 5.800.000 pour Same Mbodj et 3.850.000 pour Bassirou Dia. Ainsi le ministère public requiert de déclarer Salamata Gueye coupable des chefs d’escroquerie et de le condamner à une peine ferme de six mois. Mais l’avocat de la défense est convaincu qu’il s’agit d’une créance.

Selon la robe noire, il n’y a pas d’escroquerie dans cette affaire. Néanmoins, le prévenu s’est engagé à restituer l’argent.  Me Daffe et Me Baba Diop en appui sollicitent le renvoi de Sala à des fins de la poursuite. Le pôle d’avocats a eu gain de cause. La prévenue a bénéficié de la clémence du tribunal et échappe à une peine d’emprisonnement. Toutefois, le juge la condamne à restituer l’intégralité des sommes réclamées par les plaignants.

Aissatou TALL (Actusen.sn)

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