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Propos  » blasphématoires et offensants » de Imam Sall : l’Eglise exige des excuses publiques et dépose une plainte devant le Cnra

L’Église très en colère contre l’imam Serigne Lamine Sall à cause, dit-elle, des propos qu’il a tenus à l’endroit de la communauté catholique. C’est pourquoi, elle interpelle le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) et exige des excuses publiques de la part de l’imam.

«Nous venons protester vivement au nom du Conseil national du laïcat (Cnl) et de l’Eglise catholique du Sénégal contre l’imam Serigne Lamine Sall et la télévision Walfadjri pour propos blasphématoires et offensants tenus à l’encontre de la communauté catholique nationale et, par-delà, du monde entier, lors de l’émission ‘’Diné Ak Jamono’’ du jeudi 24 février 2022», souligne le document. Lequel ajoute : «le Sieur Sall, dans ses propos, a assimilé notre religion à la franc-maçonnerie, et a tenu des propos blasphématoires sur notre foi. Il s’est purement et simplement attaqué aux fondements de notre croyance».

L’Eglise, dans cette lettre envoyée également au ministre de l’Intérieur, estime que «ses propos sont d’une rare gravité et l’amalgame sans fondement. Ils nous interpellent tous, musulmans comme chrétiens, en ce sens qu’ils peuvent contribuer à saper notre cohésion nationale. Il nous a fallu beaucoup d’entregents pour calmer les fidèles chrétiens qui sont en train de s’organiser pour une riposte à la mesure de l’insulte».

A en croire l’Eglise, «les mêmes reproches s’adressent à la télévision Walfadjri qui a servi de support pour véhiculer ce message méprisant ainsi qu’à l’animateur du jour qui n’a pas daigné rappeler à l’ordre son invité, pour lui signifier qu’il était en train de porter atteinte à la religion d’autrui».

«De tels dérapages peuvent très vite installer notre cher pays dans une situation d’instabilité», indique-t-elle. «Pour éviter d’en arriver à cet extrême, nous faisons confiance à la clairvoyance de votre autorité afin de faire respecter les règles de pluralisme, d’éthique et de déontologie, attributions qui sont la raison d’être du Conseil que vous dirigez», renchérit le Conseil national du laïcat. «La communauté catholique n’a fait de tort à personne, ne se prononce pas sur le fondement de la foi des autres et donc, par conséquent, exige du respect mutuel et réciproque, pour une paix durable», a conclu l’Eglise.

Actusen.sn

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