Keur Massar a été, cette année encore, durement frappée par les inondations. Mais si l’on en croit Saïd Fall, préfet du département, il y a un léger mieux par rapport à l’année dernière, grâce à l’État qui a pris les devants à travers la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, mais aussi en mettant en œuvre certains projets. Dans cet entretien accordé à votre canard, l’autorité administrative nous parle des quartiers les plus impactés par les inondations et la cause de cette montée des eaux. En outre, il nous a cité l’exemple des Parcelles assainies de Rufisque (dans le département de Keur Massa) dont les populations ont eu la chance d’avoir un meilleur cadre, grâce au projet d’urgence de lutte contre les inondations.
Entretien !!!
Source A : Quelles sont les localités concernées par le problème des inondations, à Keur Massar ?
Saïd Fall : « C’est quasiment partout. Parce que vous dire qu’il y a une localité qui n’est pas concernée par le problème des inondations, c’est vraiment vous dire tout, sauf la vérité. Maintenant, il y a eu des avancées très notoires, d’ailleurs, par rapport aux années passées. On a quelques points critiques qui sont actuellement pris en charge par les sapeurs-pompiers. C’est le quartier Cité Amina, c’est un peu à Yeumbeul Sud, le long du mur du Ter, c’est dans la partie Keur Massar Nord (les Unités 14 et 15). Parallèlement aux travaux qui sont réalisés par l’État dans le secteur. Mais tous ces points sont quand même pris en charge. Soit par les sapeurs-pompiers, soit par les projets qui sont en cours l’Adm, comme le projet de lutte contre les inondations du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement. À chaque fois, ils ont prévu un dispositif de pompage pour soulager un peu les populations. »
Source A : Qu’en est-il des Parcelles Assainies de Keur Massar qui font face à la pharmacie Camil Basse ?
Saïd Fall : « Cela s’appelle Parcelles Assainies Rufisque. Bien que ça soit dans le département de Keur Massar. C’est là où on a réalisé les travaux d’urgence, l’année dernière. Si vous passez là-bas, aujourd’hui, vous constaterez qu’il n’y a pas d’eau. Je viens de là-bas, il y a environ trente minutes (Ndrl: hier). Mais toutes les eaux ont été pompées et évacuées. Maintenant, comme je dis, on ne manque pas d’apercevoir quelques flaques par-ci, par-là. Mais ce sont vraiment des flaques d’eau qui n’empêchent pas les gens de partir et de revenir. »
Source A : Il y a eu donc des canalisations qui ont réalisées ?
Saïd Fall : « Voilà, c’est ça. C’est ce qu’on a appelé la phase d’urgence du projet 2 qui a été réalisée, l’année dernière. Cette année, on est dans la deuxième phase. C’est dans l’autre Parcelles Assainies de Keur Massar. C’est-à-dire vers Boun, Parcelles Assainies Unité 11, Unité 12, Unité 13, Unité 14 etc., derrière la Gendarmerie, c’est là où il y a les travaux qui sont actuellement en cours. »
Source A : Pourquoi certains secteurs sont plus impactés que d’autres ?
Saïd Fall : « C’est comme la Cité Amina. C’est parce que simplement c’est le point de convergence de toutes les dispositions de pompage. À partir de là, les eaux sont pompées vers le réseau qui est déjà réalisé. De l’autre côté aussi de Yeumbeul, il y a de l’eau, le long du mur du Ter, vers la station Total. Là-bas aussi, ce sont des zones critiques. Mais comme je vous ai dit, qui sont pris en compte par les sapeurs-pompiers et les projets qui sont en cours. »
Source A : Est ce qu’il y a des populations déplacées ?
Saïd Fall : « À ma connaissance, non. Vraiment, on ne m’a pas annoncé de personnes déplacées. Jusqu’à au moment où je parle, je ne dis pas que cela n’existe pas. On ne m’a pas annoncé de personnes déplacées. Je vous ai cité là où on a eu quelques difficultés. »
Source A : Donc, cette année, l’État a pris les devants ?
Saïd Fall : « Oui, l’État a mobilisé beaucoup de moyens pour soulager les populations. Tous les points seront pris en charge par la Brigade nationale des sapeurs-pompiers soit par les projets qui sont en cours comme le Promovilles, le Progep avec l’Adm, il y a aussi le projet de lutte contre les inondations et les bidonvilles. »
Entretien réalisé par Omar NDIAYE