Le rapport d’exécution budgétaire du troisième trimestre a été rendu public. Selon le document 4 571,06 de dépenses ont été exécutées. Pendant ce temps, les ressources du budget général s’élèvent à 2 886,8 milliards F Cfa, soit un taux d’exécution de 61,5% des prévisions de la LFI.
«Voici quelques sujets intéressants qui pourraient captiver l’attention d’Alioune Tine, Seydi Gassama, Birahim Seck, ainsi qu’une grande partie des intellectuels passionnés par les questions de transparence dans la gestion des finances publiques. Le rapport d’exécution budgétaire du troisième trimestre 2024 n’a toujours pas été publié. Cela constitue une nouvelle violation flagrante de la loi n° 2022-12 du 27 décembre 2022 portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques. Rappelons qu’une publication récente de ce type de rapport avait récemment alimenté un débat intéressant concernant les ressources consommées par Ousmane Sonko, comparées à celles exécutées par ses prédécesseurs». Tel est le contenu du post de l’ancien ministre de la jeunesse sous le régime de Macky Sall, Papa Malick Ndour.
Il faut dire que ce post a produit des effets. Après la réaction de Birahim Seck du Forum civil, ledit rapport s’est retrouvé sur la place publique. En effet, le rapport d’exécution budgétaire du troisième trimestre 2024 est, enfin, publié. Et selon ledit rapport, les ressources du budget général mobilisées au 30 septembre 2024 s’élèvent à 2 886,8milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 61,5% des prévisions de la LFI. Les dépenses du budget de l’Etat sont réalisées à hauteur de 4 571,06 milliards FCFA représentant 81,8% des crédits ouverts au 30 septembre 2024.
Comparées au troisième trimestre 2023, les ressources du budget général ont connu une hausse de 124,44 milliards en valeur absolue, soit 4,5% en valeur relative. « Cette hausse est imputable aux ressources internes (+151,15 milliards, soit +5,7%) grâce à une bonne progression des recouvrements des recettes fiscales (+160,04 milliards, soit +6,4%), notamment des impôts directs et indirects qui ont respectivement augmenté de 111,3 milliards FCFA (soit 11,7%) et 44,2 milliards (soit 2,9%), par rapport à l’année précédente », lit-on dans le document parcouru par votre canard.
Pendant ce temps, les crédits du budget général ouverts par la LFI 2024 pour un montant de 5 533,90 milliards ont été revus à la hausse de 57,58 milliards pour se chiffrer à 5 591,49 milliards au 30 septembre 2024 : « Cette hausse est due principalement aux reports de crédits d’investissement financés sur ressources internes (56,73 milliards) effectués en début d’année ».
Revenant sur les détails des dépenses exécutées du budget général le document renseigne que les taux d’exécution sont les suivantes : « 76,6% pour les dépenses ordinaires, soit 2 864,18 milliards et 92,1% pour les dépenses en capital, soit 1 706,88 milliards ». Il faut préciser que l’exécution des dépenses du budget général est répartie par catégorie de dépenses ainsi qu’il suit : Charges financières de la dette publique : 567,75 milliards, soit un taux d’exécution de 98,2%, dépenses de personnel : 1 054,14 milliards, soit un taux d’exécution de 73,1%, dépenses d’acquisitions de biens et services : 250,48 milliards, soit un taux d’exécution de 60,4%, dépenses de Transferts courants : 991,81 milliards, soit un taux d’exécution de 76,2%, dépenses d’investissement exécutées par l’Etat : 91,77 milliards, soit un taux d’exécution de 27,9%, dépenses de transferts en capital : 528,14 milliards, soit un taux d’exécution de 64,1% et dépenses en capital sur ressources externes : 1 086,97 milliards, soit un taux d’exécution de 154,9%.
Outre les charges financières de la dette publique, il y a, aussi, le Fonds national de retraite (FNR). A la date du 30 septembre 2024, le FNR dégage un solde positif de 23,6 milliards, contre 11,6 milliards à la même date en 2023, soit une augmentation de 12,0 milliards.
Actusen.sn