Les réactions se multiplient suite aux rapports publiés la semaine dernière par l’Inspection générale d’Etat (Ige). Et la dernière en date est celle du Forum civil. Face à la presse hier, Birahim Seck et Cie ont tiré à boulet rouge sur ce corps de contrôle qui selon eux, a violé la loi sur la période de publication.
«La loi qui organise les statuts de l’inspection générale d’état, son article 9 modifié, dit clairement que chaque année, le vérificateur général du Sénégal présente un rapport d’activités au Président de la République au plus tard le 31 mars suivant l’année d’activité. Avant la publication de ces trois rapports, l’Ige est restée presque 5 ans sans publier des rapports. Donc du point de vue de la période de publication, il y a une violation manifeste de la loi par l’Ige par rapport à la période de publication», a déploré Birahim Seck.
L’autre manquement signalé par le Forum civil dit-il, est la violation du principe de l’imputabilité. «Quand l’Ige va dans une structure, elle donne des détails et des éléments clairs pour qu’on puisse identifier les acteurs mais quand il s’agit fondamentalement de l’administration centrale, l’inspection évoque des notions à savoir autorités, ministères etc sans pour autant donner des indications. Donc il n’y pas un respect du principe de l’imputabilité des infractions constatées par l’Ige», précise le coordonnateur du Forum civil.
Qui a également déploré la non-publication de certains programmes phares dans le rapport. «Quand on a étudié les 639 pages cumulées les trois derniers rapports, le Prodac, le Pracas, les montants injectés dans le Pudc, du programme des bourses familiales, dans la couverture maladie universelle et dans la campagne agricoles ne figurent pas dans le rapport de l’Ige», a remarqué Monsieur Seck. Mais ce n’est pas car ajoute-il, «la délégation à la sécurité alimentaire, le marché relatif à la rénovation du Building administratif, les montants pour la construction de l’autoroute Ila Touba et les carte d’identités numériques numérisées» ont été zappés par l’Ige.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)