Ils étaient plusieurs dizaines à quitter la ville de Goma depuis l’éruption samedi du volcan Nyiragongo qui a fait au moins 32 morts selon autorités congolaises.
S’appuyant sur les données de la sismicité et la déformation du sol, le gouverneur de la province du Nord-Kivu a demandé ce jeudi une évacuation de la zone urbaine de Goma jusqu’au lac Kivu, ou la présence de magma a été signalée. Les autorités congolaises craignent qu’une interaction ne se produise entre la lave et l’eau sous le lac Kivu et entraîne une émission de gaz en surface. Depuis, l’annonce dans les rues de Goma, de longues files de véhicules se dirigeaient vers le Rwanda. Dix quartiers sont actuellement concernés par cette évacuation obligatoire. La ville de plus de 600 000 habitants compte une douzaine de quartiers. L’évacuation est obligatoire et se fait vers Sake localité à 20 km à l’ouest de Goma.
Le volcan Nyiragongo était entré en éruption soudaine samedi soir, provoquant un premier exil des habitants, revenus depuis lors, mais qui vivaient toujours dans la psychose d’une nouvelle éruption du fait des incessants et puissants séismes continuant de secouer la région. La précédente éruption majeure du Nyiragongo, le 17 janvier 2002, avait fait une centaine de morts.
La lave s’est écoulée samedi soir en deux directions depuis les flancs du volcan, une coulée s’immobilisant dans les faubourgs nord-est de Goma, l’autre coupant sur un kilomètre la route nationale 4 reliant Goma à Butembo, un axe régional majeur et vital pour l’approvisionnement de la ville.
Africanews