Deuxième audience lundi 18 novembre dans le procès de surfacturation d’un millier de forages d’eau en République démocratique du Congo. L’ex-ministre des Finances Nicolas Kazadi est mis hors de cause par le parquet, c’est son ancien collègue de développement de rural, François Rubota, et un homme d’affaires, Mike Kasenga, à la tête de Stever Construct Cameroun Sarl, qui sont entendus devant la Cour de cassation. Ils sont accusés de détournement de deniers publics.
Le parquet accuse l’ancien ministre François Rubota et l’homme d’affaires Mike Kasenga – PDG de la société Stever Construct – d’avoir détourné 47 des 72 millions de dollars décaissés par l’État, dans le cadre de ce contrat signé en 2021.
Devant la cour, l’ex-ministre a plaidé non-coupable. Mike Kasenga, en tunique jaune et bleu des prisonniers, a justifié le retard dans la livraison des stations de forages. Selon l’homme d’affaires, le gouvernement n’avait pas indiqué les endroits choisis pour les installer. Le contrat n’a donc pas été rompu.
« Le contrat est en cours. Il n’y a pas de résiliation de ce contrat. Pas plus tard qu’avant-hier, nous étions en train de travailler avec l’État congolais qui nous a accordé des sites. Nous sommes sur des sites en construction, alors, nous nous demandons qui, dans ce dossier, est réellement victime. Parce que nous sommes avec l’État, qui devrait se plaindre, mais curieusement le parquet nous amène ici pour détournement de deniers publics et quand nous allons dire que la justice est malade, ça va mettre mal à l’aise certaines personnes. Nous devons être conséquents. Le dossier est civil. L’inexécution d’un contrat n’a rien à avoir avec un détournement de deniers publics », s’insurge Gulain Duka, l’avocat de Mike Kasenga.
L’homme d’affaires a introduit une demande de liberté provisoire. Les juges devraient se prononcer dans 24 heures, quatre jours avant la prochaine audience.
Rfi.fr