Le président de la République a passé ce vendredi la prière du vendredi à la Mosquée Omarienne, sur la corniche Ouest. Au cours de la visite, le Khalife de la famille, Thierno Madani Tall est revenu sur l’histoire du site sacré, sur fond de leurs relations avec les chefs d’Etat qui se sont succédé, notamment leurs soutiens constants et leurs contributions dans les travaux de la Mosquée au fil des années. Prenant bien note, le Président Bassirou Diomaye Faye dira qu’il n’a pas le droit de faire moins que ses prédécesseurs. «Mon ambition est de faire mieux pour que ceux qui viendront après nous puissent eux aussi perpétuer la tradition», assure-t-il. Non sans revenir sur la nature des relations entre Etat et religion qui, selon lui, «doivent être claires.»
Toutefois, à la pose de la première pierre de la grande Mosquée, le Khalife dira que c’est Abdou Diouf qui était au pouvoir. «Il a contribué à hauteur de 100 millions dans la construction de la Mosquée. Après lui, le Président Wade n’a pas fait moins que ça. Lui aussi a grandement contribué aux travaux de réfection, jusqu’à la finition. Mais c’est Macky Sall qui nous a proposé de raser toute la Mosquée pour en construire une nouvelle. Ce que nous avons accepté. Macky Sall a contribué dans les travaux à coup de milliards», renseigne le Khalife. «C’est ça l’histoire de ce site. Il est de notre devoir de vous l’enseigner. Car sûrement vous n’étiez pas encore né quand l’Etat du Sénégal octroyait ce site à la famille Omarienne. Mais sachez que c’est aussi votre gain», ajoutera-t-il.
Prenant la parole à son tour, le Président Bassirou Diomaye Faye fera d’entrée cette précision : «Vous (les khalifes religieux) êtes utiles à la société en ce sens que vous êtes nos guides sur tous les plans. C’est pourquoi, nous avons la responsabilité de consolider les acquis, voire faire mieux que ceux qui étaient là avant nous, pour que ceux qui viendront après nous puissent perpétuer la tradition à leur tour. On n’a pas le droit de faire moins que nos prédécesseurs. Car celui qui veut développer un pays, passe d’abord par ses citoyens. Et c’est dans les foyers religieux qu’on forme les bons citoyens.»
Se voulant plus explicite, il ajoute : «avant notre arrivée au pouvoir, nos relations avec les guides religieux étaient diversement appréciées, souvent mal interprétées. C’est pourquoi, les relations entre Etat et religion doivent être précises. Les religieux sont des ambassadeurs de l’Etat, à travers notamment les valeurs qu’ils inculquent aux citoyens. Ce sont toutes ces raisons qui font que l’Etat pourra se servir plus tard de ces citoyens formés dans les foyers religieux pour son développement. Nous ne pouvons pas nous passer de vous.»
Sollicitant ainsi des prières pour conduire à bien les destinées de notre pays, Bassirou Diomaye Faye promet de poursuivre les travaux de construction de la Mosquée. «Mon gouvernement apportera aussi sa contribution dans les travaux de la Mosquée, jusqu’à la réception de l’ouvrage. D’ailleurs, vous pouvez compter sur l’Etat à chaque fois qu’il peut vous être utile», a rassuré le Président.
Actusen.sn