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Recrudescence de la migration irrégulière : Adha dénonce «les graves abus» contre les migrants africains noirs et les accords de partenariat entre l’Ue et les pays maghrébins

Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) tire une fois de plus la sonnette d’alarme face à la recrudescence de la migration irrégulière et plus particulièrement la situation des migrants subsahariens, qui selon elle, sont abandonnés à leur triste sort. Adama Mbengue et Cie dénoncent le partenariat stratégique conclu entre l’Union européenne et la Tunisie le dimanche 16 juillet 2023 et qui, d’après eux, prévoit l’octroi par Bruxelles de 105 millions d’euros à la Tunisie sous forme d’équipements et d’un retour volontaire de 6 000 Subsahariens. «Aussi, nous rappelons que le Sénégal n’a jamais été maître de son destin migratoire depuis 2005 puisque les financements proviennent de l’UE et de ses États membres. Malgré les accords européens destinés à dissuader de telles traversées, dont plus de 200 milliards investis dans le domaine de la migration par l’UE de 2005 à nos jours, le rythme des départs des migrants s’est considérablement accéléré», constatent-ils dans un communiqué.

Face à cette situation alarmante, l’Adha «dénonce l’absence de politiques efficaces pouvant faire face aux phénomènes migratoires et rappelle que ce sont les pays africains qui assument l’essentiel du fardeau de la migration et qui, par conséquent, payent le plus lourd tribut». «Ainsi, il est nécessaire et impératif de poursuivre la réflexion avec la participation active des jeunes qui sont les principaux concernés. Il est tout aussi urgent de mettre en place de nouveaux mécanismes de sortie de crise, plus soucieux de la prise en charge des fléaux de la jeunesse africaine, parmi lesquels en premier rang la pauvreté, le chômage et le sous-emploi», ajoute le communiqué. Toutefois, Adha a proposé une série de recommandations. Il s’agit de «réduire les inégalités à l’intérieur des pays et entre les pays ; faciliter les migrations ordonnées, sûres, régulières et responsables, ainsi que la mobilité des personnes, y compris par la mise en œuvre de politiques migratoires concertées, planifiées et bien gérées ; revoir la politique d’insertion des jeunes en valorisant les métiers du secteur informel».

Ce n’est pas tout, car Adama Mbengue et ses camarades recommandent «de mettre en cohérence les politiques migratoires dans les pays de l’espace Cedeao ; renforcer davantage la coopération Nord-Sud et Sud-Sud ; promouvoir la bonne gouvernance pour garantir l’égalité des chances à l’emploi ; impliquer les jeunes dans les prises de décision car ils sont les seuls à pouvoir réellement défendre leur droit et parler des réalités et difficultés qu’ils vivent au quotidien». À l’endroit du ministère de la Jeunesse du Sénégal, l’Adha recommande fortement de s’impliquer davantage et de poser des actes concrets tendant à une meilleure prise en charge des questions et préoccupations des jeunes. Pour finir, l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié demande à l’Etat de dépêcher des émissaires pour le rapatriement des compatriotes bloqués à Sfax et dans le désert Libyen.

Actusen.sn 

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