Les députés étaient convoqués ce vendredi, pour examiner le projet de loi devant augmenter le nombre de sièges à l’Assemblée nationale. Mais la majorité et l’opposition n’ont pas trouvé un consensus. Et pour respecter le protocole de la Cedeao, Aymérou Gningue et Cie ont retiré le projet loi et proposé un amendement pour maintenir le nombre de parlementaires à 165. Mais cette décision reste une pilule difficile à avaler pour le député Mamadou Diop Decroix.
Dans un post publié sur sa page Facebook, le membre de la coalition Wallu Sénégal qui était absent lors de la séance plénière déclare : «j’ai été consterné d’apprendre qu’une curieuse rupture du consensus sur l’augmentation des députés a entraîné la majorité à proposer un amendement de son propre projet pour diminuer le nombre de députés de la liste proportionnelle».
Nous voici donc devant un grave recul démocratique. Tout le monde sait en effet que la vitalité de l’assemblée, si on peut parler de vitalité, était entretenue pour l’essentiel par les députés de l’opposition qui sont, du fait du mode de scrutin, toujours très minoritaires dans l’hémicycle», a constaté le Secrétaire général de Aj/Pads.
Selon lui, c’est d’ailleurs ce mode de scrutin qui fait que Benno, en 2017, avec moins de 50% des voix a obtenu 75% des députés grâce à la règle du ‘’Raw Gàddu’’. «Avec le vote de la réduction du nombre des députés de la liste proportionnelle, l’opposition, quelle qu’elle soit, pourra être fortement sous représentée. Et le monolithisme dans cette hypothèse sera encore plus prégnant dans l’institution et le débat démocratique sera gravement affecté. Si j’étais présent, j’aurais pris la défense du consensus qui était qu’on ne pouvait corriger une injustice par une injustice».
A l’en croire, en termes clairs, admettre que le nouveau département de Keur Massar doit aussi avoir ses députés c’est implicitement ou explicitement admettre que le nombre de députés doit augmenter.
Actusen.sn