L’Association des Éditeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL) est en phase avec le président, Macky Sall, qui en conseil des ministres du mercredi dernier avait insisté sur la nécessité d’une régulation systématique des sites d’informations. Ibrahima Lissa Faye et ses camarades tiennent «à saluer cette mesure et sont disposés à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l’assainissement du milieu de la presse en ligne dans toutes ses composantes, afin de préserver la cohésion nationale, ainsi que les valeurs culturelles de notre chère Nation».
Le Bureau de l’Appel tient à œuvrer pleinement pour que cela ne soit pas encore un simple effet d’annonce. Dans un communiqué transmis à la Rédaction de Actusen, les professionnels de l’information mettent en garde ceux qui chercheraient à l’utiliser comme prétexte pour censurer, museler ou liquider certains sites. «L’APPEL veille au grain et est bien consciente des enjeux de l’heure. Pour elle, seul, l’intérêt supérieur de la Nation devra primer dans le respect des lois et règlements en vigueur», lit-on dans le communiqué.
Toutefois l’Appel ne compte pas accepter la participation de la Cnra pour une régulation de la presse en ligne. «Le Chef de l’État, dans sa communication en Conseil des ministres, a mentionné le Conseil National pour la Régulation de l’Audiovisuel (CNRA). Certes, l’APPEL accepte une mission de sensibilisation venant de l’organe de régulation et même de la structure d’autorégulation. Mais elle ne saurait cautionner sa régulation parce que ses textes ne le lui permettent pas du tout», affirme-t-elle.
Selon les Éditeurs et professionnels de la presse en ligne, «la régulation et la réglementation de la presse en ligne et de toutes ses composantes restent une prérogative de la HARCA qui dispose de compétences et de pouvoirs assez attendus dans ce domaine. Et dans le Code de la presse, il est expressément dit que l’Organe de régulation actuel poursuit ses missions jusqu’à la mise en place de la HARCA. Et ses missions et attributions sont consignées dans la loi de janvier 2006 qui est devenue désuète».
Par ailleurs, l’Appel estime ainsi que le Gouvernement dispose «de la clé de la solution pour la réglementation et la régulation de la presse. Il suffit d’appliquer les textes. Et l’État est le seul à disposer de la puissance publique et de la mission régalienne pour faire appliquer les lois et règlements. Cette alerte du Chef de l’État vient à son heure. Elle devrait être saisie au rebond par le ministre de la Culture et de la Communication, pour voir les modalités de mise en œuvre. A ce propos, nous, acteurs de la presse en ligne, attendons l’ouverture de pourparlers».
Actusen.sn