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Retrouvaille de la famille libérale en perspective des législatives : la coalition «Takku Wallu Sénégal» portée sur les fonts baptismaux

Après les pourparlers, c’est désormais la concrétisation des alliances en vue des prochaines élections législatives. A l’exception du Pastef, qui a décidé, pour le moment, de se présenter sous ses bannières avec certains alliés de la coalition « Diomaye Président », bon nombre de partis politiques et de mouvements ont décidé de se réunir en coalitions pour les joutes du 17 novembre prochain : «Sénégal Kessé», «Samm sa kaddu», «Jamm ak Njarin». Loin d’être en reste dans cette dynamique, une partie de la famille libérale, qui a décidé d’unir ses forces à travers la coalition «Takku Wallu Sénégal» (Debout pour sauver le Sénégal). En effet, pas moins de 125 partis et mouvements politiques ont mis en place cette coalition avec comme seul objectif : obtenir une majorité à l’Assemblée nationale au soir du 17 novembre prochain.

Un objectif qui ne sera atteint, selon Pape Diop, président de la Convergence Bokk Gis Gis, que si les membres mettent de côté leurs intérêts personnels. «C’est facile de mettre en place une coalition mais j’espère que les membres sont assez matures pour faire face à d’éventuelles difficultés. Chaque membre doit s’oublier au profit de l’intérêt général. Je veux parler des investitures car si chacun tire de son côté, ce sera compliqué. Je crois que nous sommes unis pour l’intérêt du Sénégal car certains ont oublié leurs différends pour l’intérêt national», a-t-il dit à ses camarades.

Faisant office de porte-parole du jour, l’ancien député Seydou Diouf a, pour sa part, fait le procès du régime actuel avant d’aborder l’essence même de cette coalition. «En l’espace de 6 mois, l’espoir s’est transformé en déception. Le constat révèle un mode de gouvernance fait d’amateurisme et de surenchère, de confusion et de brasage, de légèreté et de méprise quant aux urgences et impératives de l’heure. En 6 mois seulement, avec un climat des affaires délétères, l’économie sénégalaise enregistre un net recul au vue des données officielles nationales comme internationales. Les principaux secteurs de notre économie sont plongés dans le marasme, dans la faillite du fait de mesures gouvernementales caractérisées par leur politisation excessive», a-t-il d’emblée dit.

Et comme si cela ne suffisait pas, «des centaines de travailleurs du secteur public et parapublic y compris des titulaires de contrats indéterminés sont licenciés en raison d’adversités politiques. Les jeunes marchands ambulants et transporteurs de moto Jakarta voient leur économie réduite tandis que les corps de l’immigration doublent voire triple les effectifs, même les communautés religieuses vivent désormais sous la hantise des propos vexatoires et inacceptable». Pire, poursuit-il, «le principe de la reddition des comptes, inséparable de la bonne gouvernance, est caricaturée en une sordide persécution des opposants : des personnes sont arrêtées et interdites de sortie du territoire national avant même l’ouverture d’enquête judiciaire. Au même moment, des ministres et directeurs généraux de l’actuel régime, concernés par des enquêtes judiciaires, sont maintenus à leur poste, voire protégés. En 6 mois seulement, le Sénégal a entamé, du fait de la mal gouvernance des nouvelles autorités, une dérive dangereuse qui exige, des patriotes sincères, une mobilisation sans faille afin de sauver le Sénégal».

L’ancien député est convaincu que «si rien est fait, le Sénégal pourrait se retrouver dans des difficultés tels que nos acquis seraient gravement remis en cause. C’est pour cela que nous avons décidé de proposer la coalition pour les besoins des prochaines législatives». De l’avis de ces membres, cette coalition compte concrétiser les acquis du Sénégal durant ces 24 dernières années : «Elle compte bâtir la nouvelle force qui engagera le pays dans un nouvel élan salvateur. C’est l’heure d’engager le combat pour nos libertés fondamentales, pour maintenir et tenir notre République debout face aux dangereuses remise en cause, pour la préservation de la paix et de la stabilité sociale de notre pays, pour la pérennité de notre démocratie».

Seynabou FALL (Actusen.sn)

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