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Sa puce cafouille devant les magouilles : la CREI perd son crédit ! Par Ibrahima NGOM Damel

La Cour de Répression et de l’Enrichissement Illicite(CREI) ressuscitée dans notre pays, au lendemain de l’élection du Président Macky Sall, perd, aujourd’hui, du crédit. Après avoir été clouée au pilori et pilonnée vivement dans le mortier de l’iniquité, elle est, à ce jour, synonyme de  roupie de sansonnet, de simple  sornette,  voire d’une coquille vide de substance … démocratique. Et pour plusieurs raisons.
Mise sur pied par le régime socialiste, puis reléguée au cimetière de l’histoire ancienne, la CREI a été «déterrée» tel un fantôme pour, dit-on, faire face au gangstérisme d’Etat. Mais, son esprit qui était de traquer les  supposés détourneurs de biens publics,  a été tronqué  au premier degré par des politicards. Elle n’est qu’une simple machine politique à broyer de l’opposant ou  à «trucider» toute autre personne  montrant des signes d’hostilité   ou trouvant à redire sur la gouvernance  immonde du Président Macky. Nous, nous disons amen à tout combat contre l’impunité et sommes  pour l’assainissement de nos  financements  publics. Dieu sait que nous étions parmi ceux qui applaudissaient des deux mains lorsque le Président Macky Sall déclarait,  avec  grand fracas,  qu’il ne protégerait personne, fût-il, un proche, un membre de ma famille et/ou de mon parti. On l’avait entendu sloganniser va-tout-va : « la patrie avant le parti » ; «la gouvernance  vertueuse  et sobre» ; «la rupture» et, tout dernièrement, «un Sénégal de tous et pour tous». Mais depuis, les  ces slogans, somme toute, pompeux, sont mis au rebut.
Après des années d’activation, la puce de la CREI ne marche plus. Il est comme au point mort. Elle n’a plus de crédit pour «entrer» avec ses clients à col blanc. Malgré le tintamarre suscité, seuls le fils de l’ancien Président Me Abdoulaye Wade, Karim Méissa Wade et  co-accusés ont défilé devant le Procureur Spécial près de  cette Cour «opposanticide». Cela donne l’impression que bien  de gens de l’ancien régime s’ils n’ont pas négocié ont fini par regagner les prairies marron-beige au risque de subir les affres d’un Etat policier qui dîne du mensonge et songe et soupe du scandale. Et qui va en pâtir sinon le peuple, seul détenteur de la souveraineté ?
Concitoyens, réveillons-nous !
*Journaliste

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