Si après chaque parution des rapports de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp), beaucoup de manquements relevés par l’instance au niveau de certains Ministère, entreprises, Mairies, entre autres, font les choux gras de la presse pendant un bon bout de temps, force est de noter que ce n’est pas pour autant que ces structures peuvent faire la bamboula, comme elles le souhaitent.
Le Directeur général de l’Armp, qui en a donné la garantie en faveur d’un Atelier d’information sur les marchés publics, tenu ce week-end à Saly Portudal, explique : «pour l’essentiel, je peux dire et je peux l’affirmer es qualité que, de manière générale, les marchés sont bien engagés au Sénégal avec de la transparence, derrière».
Saër Niang, qui s’adressait au Collectif des Journalistes Economiques du Sénégal (COJES), d’ajouter qu’ «il n’est pas possible de faire ce que l’on veut». Selon lui, dès qu’on le fait, les signaux s’allument, car, qu’on ait donné la bonne réponse ou non « on est capable de savoir qu’il y a anguille sous roche dans tel ou tel marché».
A l’en croire, ils en sont capables puisque les instruments, les politiques permettent aujourd’hui que les signaux de détresse s’allument tout de suite, lorsqu’on enfreint des dispositions fondamentales de la règlementation des marchés publics.
D’après M.Niang, le Sénégal fait partie des pays les mieux respectés au niveau international par la forte consistance de son environnement des marchés publics. Toutefois, il a nuancé ses propos en soulignant qu’il ne dit pas que tous les marchés, qui sont engagés, le sont de façon transparente et que tout est régulier.
D’après le Dg de l’Armp, « il est important de saluer les efforts consentis, surtout que bien qu’il ne soit pas membre de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE), le Sénégal a été choisi pour représenter tous les pays du monde au présidium qui a présidé l’ensemble des travaux de l’Ocde sur la nouvelle perspective des marchés publics, aux côtés de la Banque Mondiale et de la France ».
Aussi, le Sénégal a été choisi pour abriter une conférence de l’OCDE au mois de novembre prochain, et au cours duquel l’on abordera les nouvelles procédures, les principes qui gouvernent les marchés publics, le mode d’adressage et le système d’évaluation public.
Aujourd’hui, quand on parle des meilleurs standards, affirme M.Niang, le Sénégal est également cité. Dans toutes les revues de l’Ocde, des Partenaires Techniques et Financiers (PTF), on cite le Sénégal comme un exemple essentiel qui a réussi la grande réforme qui a été engagée au niveau de l’espace Uemoa, à laquelle les PTF avaient beaucoup participé et avaient influencé les nouvelles procédures avec toutes les dispositions.
Le Dg de l’Armp a, par ailleurs, invité la presse à prendre en compte, dans le traitement de l’information sur les marchés publics, « la dimension stratégique ». Selon lui, la dimension administrative s’est imposée par sa suprématie, parce que permettant d’entretenir au quotidien les procédures et de mener vers un peu de « sensationnel » par moment.
Mais la dimension fondamentale, est celle stratégique, puisqu’elle permet de savoir somment faire pour utiliser l’ensemble des éléments de la dimension administrative comme un instrument de développement économique et social.
A noter que ce séminaire sur les marchés publics a permis aux journalistes membres du COJES de mieux comprendre le cadre institutionnel des marchés publics, la règlementation, le contrôle à priori et à postériori et l’exploitation des rapports d’audits de la Direction centrale des marchés publics (Dcmp), la régulation, le règlement des différends des marchés publics et de découvrir ce qui entoure la formation et la professionnalisation des acteurs de la commande publique.
Aminatou AHNE