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Sale temps à « Maou Rahmati », chargée de la gestion de l’eau à Touba : Le Président Moustapha Dieng supprime le poste d’Administrateur et le personnel s’y oppose

Ça ne coule plus comme un long fleuve tranquille, dans la structure chargée de procurer l’eau à la capitale du «Mouridisme». En effet, la personne morale de Mahou Rahmati a rayé le poste d’Administrateur général que Malick Badiane occupait, jusque-là. Ce réaménagement a semé des convulsions graves entre les deux camps. A cet effet, un front  regroupant une centaine  de travailleurs (environ) est en gestation pour s’opposer à la décision de Moustapha Dieng.

Quelques mois après la démission de  Serigne Cheikh Aliou Mbacké de la tête du Comité initiative Eau de Touba, la saignée continue toujours dans la structure Mahou Rahmati. Et, la suppression du poste d’Administrateur par son remplaçant, Moustapha Dieng, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Informés du licenciement de l’ancien occupant, Malick Badiane, proche collaborateur du ‘’Mbacké-Mbacké démissionnaire’’, les travailleurs étaient dans tous leurs états. Certains tombaient en transe, d’autres pleuraient, comme s’ils étaient frappés d’un deuil.

Mais tout cela n’ébranle guère l’ancien Gouverneur, Moustapha Dieng. Dans la foulée, une centaine de proches du désormais ex-Administrateur ont mis en place un Front, sous forme la forme d’une pétition pour tordre le bras à Moustapha Dieng. Qu’ils accusent d’abus de pouvoir, parce que, selon eux, ce dernier a supprimé le poste d’Administrateur sans l’avis du Comité directeur qui devrait l’entériner.

Selon les membres dudit Front, ils sont des bénévolats,  travaillant pour le compte de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du «Mouridisme». En plus, disent-ils, Malick Badiane a tout donné à cette structure et étaient très conciliants avec le personnel. Contrairement, accusent-ils, à leur nouveau boss.

Accroché  par SourceA, le fonctionnaire à la retraite, Moustapha Dieng, a déclaré : «j’ai été choisi par Serigne Mountakha Mbacké, pour la gestion de Maou Rahmati. Je me suis entrevu avec le personnel, après ma prise de fonction pour lui faire savoir que je compte travailler avec tout le monde, pour le moment, parce que nous sommes au service du khalife.
Par contre, je me n’occupais pas de la gestion interne, Malick Badiane continuait d’exercer ses fonctions d’antan et j’intervenais tout simplement pour signaler certaines fuites, entre autres. Au fur et à mesure qu’on avançait, je me rendais compte que le système n’est fiable, parce que tout le système comptable était organisé autour d’une personne. Ainsi, le «Magal» passé, j’ai pris la décision de procéder à une nouvelle organisation.
En effet, je n’ai pas besoin d’un Administrateur, du fait que je suis ponctuel. Et, j’ai informé le personnel de la suppression dudit poste, jeudi passé, tout en l’invitant, le samedi suivant, pour une audience. Mais le personnel est  venu, ce jour-là, imposant une rencontre collective. Là, j’ai refusé, parce que je voulais me familiariser avec les travailleurs, qui ont boycotté les audiences individuelles que j’avais envisagées», a précisé l’accusé.

Poursuivant, Moustapha Dieng  dira qu’il ne cherche pas à plaire ou déplaire au personnel, mais la réussite de sa mission assignée par le saint homme est son sacerdoce.

«Je veux être en bonne relation avec les travailleurs ; qu’ils se fâchent ou pas, ça m’importe peu parce que c’est le khalife, qui m’a mis là-bas. L’avenir nous édifiera, mais Malick Badiane est devenu un simple Agent de Maou Rahmati. En plus, on me reproche d’être très rigoureux dans le travail, c’est ma nature, mais je respecte les textes et mes anciens collègues peuvent en témoigner».

« Je veux être en bonne relation avec les travailleurs ; qu’ils se fâchent ou pas, ça m’importe peu parce que c’est le khalife, qui m’a mis là-bas »
L’ancien Gouverneur de préciser que le poste supprimé n’est pas statutaire c’est prévu par les textes. A cet effet, je leur suggère de se référer à la Loi 6806 du 26 mars 1968 relative au Code des obligatoires civiles commerciales et surtout à l’article S 811 à 822 et au Décret 76040 du 16 janvier 1976. Ils doivent reconnaitre qu’on m’a assigné le droit d’organiser et s’il y a réussite c’est toute l’équipe. En cas d’échec, ça sera ma faute» a martelé le ‘’ministre’’ de l’eau à Touba.
Joint par téléphone par SourceA , Malick Badiane a fait savoir qu’il n’est prêt pour parler de cette affaire.

Toutefois, la personne morale de Mahou Rahmati est très remontée contre les propos de Mansour Faye, qui, avant-hier, à l’Assemblée Nationale  sur le sujet du paiement de l’eau à Touba.

«La fin de la gratuité de l’eau n’est pas  à l’ordre du jour, parce que Serigne Mountakha Mbacké m’a dit  ‘’nanu yatal, nanu yatal’’ améliorer le réseau hydraulique à Touba. Je ne sais pas ce qui arrive à Mansour Faye, car Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadre était clair à ce sujet», s’est-il étonné.

Mor Mbaye Cissé, Correspondant à Touba (Actusen.sn)

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