Drame de Demba Diop : Ouakam réclame la libération « immédiate » de ses supporters

Depuis le drame survenu au Stade Demba Diop faisant 8 morts et plusieurs blessés chez les supporters du Stade de Mbour lors de la finale de la Coupe de la Ligue qui opposait ladite formation à Uso, on attendait leur version. Celle des autorités religieuses et politiques de la ville de Ouakam bien sûr. Chose faite. Leurs réactions peuvent être une parole de sage.

Quelques jours après que l’Union sportive de Ouakam (Uso), s’est vue exclure de 7 ans de toutes activités liées au football et d’une amende de 10 millions de Francs Cfa par la Commission de discipline de la Fédération sénégalais e de football (Fsf), les personnalités « lébou » ont finalement parlé.

Réunis cette après-midi dans la cour de la grande mosquée de ladite localité, le Maire de la municipalité, le « Jaraaf » ainsi que d’autres personnalités locales ont condamné les actes. Mais…

«On ne dit pas qu’on n’a rien fait», dit d’emblée, l’édile Samba Bathily Diallo. Pour l’heure, «nous demandons à ce que les responsabilités soient situées. Notamment, au niveau de la ligue de football professionnel ainsi qu’au niveau du Directeur du stade. C’est ce dernier qui a la responsabilité du stade», estime-t-il.

Poursuivant, le maire demande aussi aux « Ouakamois » de se calmer. Car dit-il, «on veut nous faire porter le bonnet d’âne. Ça, nous le refusons. Aujourd’hui, avec cette sanction notre «sénégalité» (appartenance au Sénégal) nous est retirée».

Très remonté contre cette décision sanctionnant l’Uso pour une longue durée, le maire tente une comparaison. «Des drames ont déjà eu lieu dans plusieurs stades du monde, jamais on a vu une telle suspension. Il y a toujours eu des jets de pierres sans mort d’homme. Si aujourd’hui, on en est là, c’est parce que le mur s’était effondré», s’est-il, défendu.

Le coup déjà fait, la communauté « ouakamoise » semble prête à se résigner. «En tout cas, nous allons de notre côté, prendre nos responsabilités. Aujourd’hui, Ouakam reste unie. Que les autorités sachent qu’il y aura encore élection dans ce pays», dit-il tout en accusant la Fédération de foot d’avoir attendu au lendemain du scrutin législatif (30 juillet) pour rendre sa décision.

Quant aux 10 supporters du club arrêtés depuis hier, lundi, Samba Bathily dira : «nous exigeons leur libération et je demande au chef de l’Etat de régler ce problème».

Actusen.com