Pour ceux qui croient que le commissaire a flirté avec le parti Pastef, Cheikhna Keïta tient à le démentir, afin que nul n’en ignore. Invité de Sen Dose Matinale hier, sur Source A TV, il est revenu sur ses relations avec Ousmane Sonko. “Je ne me suis jamais rapproché de lui. C’est au contraire Ousmane Sonko qui venait chez moi. À l’époque, il ne parlait pas bien le Wolof, ni un bon français. Il ne pouvait même pas prononcer un discours. C’était juste après la création du Pastef. Allez demander à chacun de mes enfants, et à mes épouses qui connaissent Ousmane Sonko. Il venait avec son épouse chez moi. Il m’obéissait au doigt et à l’œil, quitte à me donner de l’argent et à réparer mon véhicule, quand il tombait en panne. Rien pour que j’intègre le parti Pastef. Mais j’ai refusé parce que je ne suis pas quelqu’un qu’on recrute. Je ne peux pas non plus courir derrière les gens, par conviction”, se souvient l’ancien commissaire.
Ce n’est pas tout. Il poursuit : “On voyageait ensemble. On a partagé des rencontres. D’ailleurs, je lui ai présenté Cheikh Tidiane Dièye. J’ai connu Guy Marius Sagna avant lui. D’autres jeunes leaders venaient également chez moi, mais Ousmane Sonko était plus intéressé. Il était dans son projet. Tout son projet tournait autour de l’influence qu’il pouvait susciter chez les gens. Il aimait convaincre les gens et recruter de gauche à droite sur fond de propositions. Il m’avait même proposé d’intégrer le Secrétariat exécutif national de son parti, mais j’ai décliné. J’ai reculé parce que j’avais constaté que les gens de son parti travaillaient pour la plupart dans les finances. Mais pas que. Il est autoritaire, très violent dans le verbe, et téméraire. Un jour, j’ai mangé du “sombi” chez lui. Quand je suis sorti, j’ai effacé son numéro. Mais on n’était pas disputé. J’en avais simplement décidé ainsi. Et il ne va pas me démentir.”
Amadou DIA (Actusen.sn)