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Situation des ménages au Sénégal en 2022/2023 : le rapport de la Banque mondiale recense 6,5 millions de pauvres

Les Sénégalais pauvres restent concentrés dans les zones rurales et plus fortement dans le bassin arachidier selon le rapport de la Banque mondiale sur l’économie sénégalaise en 2024. Sur une population de 17,4 millions d’habitants en 2023, l’institution de Bretton Woods estime que 6,5 millions de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les trois quarts des pauvres vivent toujours en milieu rural, tout comme en 2018. Combinant une forte population et un taux de pauvreté moyen élevé, les régions de Diourbel, Kaolack et Thiès, dans le bassin arachidier, abritent près d’un tiers des pauvres du pays.

En revanche, malgré les taux de pauvreté très élevés qui les caractérisent, les régions de Tambacounda et Kédougou, à l’est du pays, comptent respectivement 9 % et 2 % de pauvres. En effet, à l’exception de Kédougou (en raison de sa faible population), souligne la Banque mondiale, chaque région, abrite au moins 5 % de pauvres. Dans la même logique, la Banque mondiale relève que la baisse observée de la consommation par habitant a été surtout ressentie par les ménages plus aisés. Ainsi, en 2018/2019 et 2021/2022, la consommation moyenne par habitant a diminué de 1,6 % par an, alors qu’elle a légèrement augmenté pour les 40 % les plus pauvres de la population, avec un taux de croissance annuel de 0,11 %.

«Il en résulte un gain de prospérité partagée de près de 1,3 %, ce qui signifie que la consommation moyenne des 40 % les plus pauvres de la population s’est rapprochée de celle de l’ensemble de la population de 1,3 % par an en moyenne. Il est toutefois important de noter que cette augmentation de la prospérité partagée résulte d’une baisse de la consommation des ménages plus aisés plutôt que d’un gain réel de consommation pour les plus pauvres. En fait, les ménages faisant partie des 10 % inférieurs de la distribution, y compris dans les zones rurales, ont vu baisser leur consommation», révèle le rapport de l’institution financière.

Il indique également que le taux de croissance moyen des plus pauvres a été moins négatif que celui des plus aisés, ce qui a entraîné une diminution des inégalités aux niveaux aussi bien national qu’urbain et rural. Se basant sur ces indicateurs, la Banque mondiale considère que si l’objectif des politiques est de réduire le nombre des pauvres, les programmes de lutte contre la pauvreté doivent cibler toutes les régions, Dakar compris.

Adja Khoudia THIAM DIENG (Actusen.sn)

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