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Sommet africain pour le climat : le Sénégal vante sa politique contre le réchauffement climatique et expose ses objectifs

A l’image de beaucoup de chefs d’Etats et de chefs de gouvernement, le président de la République a assisté, ce mardi à la cérémonie d’ouverture du Sommet africain pour le climat à Nairobi. Occasion saisie par le président Macky Sall pour faire le point sur la politique mise en place par le Sénégal pour lutter contre le réchauffement climatique.  Selon lui, « les périls liés au réchauffement climatique continuent d’affecter nos pays (les pays africains); et pire, ils se sont même aggravés. Les derniers rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) confirment que les pays africains resteront parmi les plus impactés par le changement climatique, alors même qu’ils contribuent pour moins de 4% aux émissions de gaz à effet de serre. Face à l’urgence climatique, l’Afrique réagit à la mesure de ses moyens, à travers des initiatives novatrices et la recherche de solutions sobres en carbone et résilientes au changement climatique ». Au plan continental, souligne le chef de l’Etat, « 11 pays de la bande sahélo saharienne exécutent le projet de Grande Muraille Verte depuis une décennie. A ce titre, le Sénégal met en œuvre un programme de reboisement de 500 000 hectares de forêts classées et de 500 000 hectares de plantations, pour endiguer l’avancée du désert, lutter contre la dégradation des sols, restaurer la biodiversité et soutenir des activités agro-sylvo-pastorales génératrices de revenus ».

Un programme de reboisement de 500 000 hectares de forêts classées et de 500 000 hectares de plantations, pour endiguer l’avancée du désert, lutter contre la dégradation des sols…

Loin de se limiter à cela, Macky Sall a révélé que le Sénégal, par exemple, poursuit ses efforts de réalisation de projets sobres en carbone et résilients au changement climatique, y compris en matière de transition énergétique : « Grâce à la mise en œuvre de notre programme de mix énergétique, les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 31% de nos capacités électriques installées, dont une importante partie en énergie solaire alors qu’en 2014, nous disposions seulement d’une mini centrale de 2 MW.  Les autres composantes proviennent de l’éolien et de l’hydroélectricité ».

Aussi, ajoute-t-il, « nous exécutons actuellement un important projet d’électrification solaire de 1000 villages, financé à hauteur de 75,45 millions d’euros en partenariat avec le Fonds Vert Climat et la Banque ouest africaine de Développement. Ces efforts seront renforcés grâce à la stratégie gas-to-power que nous mettrons en place avec l’exploitation prochaine de nos ressources gazières ; parce que pour nous, le gaz est une énergie de transition. Notre politique de transition énergétique vers la neutralité porte également sur le système de transport de masse avec le Train Express Régional, (TER), opérationnel depuis plus de deux ans, et le Bus Rapide Transit (BRT), dont les essais sont en cours pour une mise en service dans quelques mois.  Dans le même esprit, le Sénégal a signé en juin avec les pays partenaires son Partenariat pour une Transition Energétique Juste (JETP) ».

Electrification solaire, le Brt, le Ter et le JETP : Les secrets de la politique de transition énergétique du Sénégal vers la neutralité

Avec un plan d’investissement qui prévoit la mobilisation de 2,5 milliards d’euros pour une période initiale de 2 à 3 ans, souligne le président Macky Sall, « nous avons l’ambition de porter à 40% la part des énergies renouvelables dans notre mix énergétique d’ici 2030. Cela dit, il convient de relever que pour l’essentiel, nos pays financent par eux-mêmes leurs projets verts en recourant à la dette, alors que le financement de l’adaptation devrait être soutenu par des dons conformément aux engagements convenus dans l’Accord de Paris sur le climat ».

Macky Sall : «Nous avons l’ambition de porter à 40% la part des énergies renouvelables dans notre mix énergétique d’ici 2030»

Cependant, dans la perspective de la COP 28, le président Macky Sall a plaidé pour la mobilisation des ressources dédiées aux financements verts.  « C’est la clé de voûte du combat contre le réchauffement climatique » a-t-il fait savoir. En effet, Macky Sall est convaincu que «c’est l’action climatique conséquente, par une mobilisation responsable et solidaire de tous les pays, développés et en développement, qui pourra aider à sauver la planète». Sous ce registre, les Emirats arabes unis ont promis mardi 4,5 milliards de dollars d’investissements pour les énergies propres en Afrique.

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