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Son épouse ayant refusé de le rejoindre dans sa chambre pour une partie de jambes en l’air : Abdoulaye Baldé l’y introduit de force, plaque sa tête contre le mur et la roue de coups de pilons

Pour des faits de menace de mort et de violence et voie de fait, le guinéen Abdoulaye Baldé faisait face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar. Sa victime n’est personne d’autre que son épouse Yoba Diao à qui il a bien passé à tabac juste parce que celle-ci a refusé de passer la nuit dans la chambre conjugale. Pour le sanctionner, le tribunal lui a collé une peine ferme d’un (1) mois.

À moins qu’il soit dépourvu de vergogne, le ressortissant Guinéen Abdoulaye Baldé ne touchera plus un cheveu de son épouse Yoba Diao. Quand cette dernière quittait la Guinée pour rejoindre son épouse au Sénégal, elle était loin d’imaginer que celui-ci allait lui rendre la vie difficile. Pour un oui ou pour un non, son époux la bastonnait violemment. Conséquence : Abdoulaye Baldé comparaissait hier devant la barre des flagrants délits de Dakar pour répondre des faits de menace de mort et de violence et voie de fait. Il a récolté une peine ferme d’un (1) mois.

Abdoulaye Baldé a été dénoncé auprès de la police par leur voisin Pape Daouda Diop qui, au cours de leur altercation, a vainement tenté de les séparer. En effet, il ressort du procès- verbal d’enquête que le prévenu a porté de violents coups à son époux qu’il a blessée au niveau de l’œil, juste parce que celle-ci avait refusé de le rejoindre dans la chambre. Selon l’accusation, c’est vers les coups de 23 heures que la bagarre s’est déclenchée.

En effet, la plaignante, en cette période de chaleur infernale, a voulu dormir dans la cour de la maison, à la belle étoile. Son époux, ayant besoin d’elle, lui a demandé de venir le rejoindre dans la chambre. Ce que sa femme a refusé. C’est à cet effet qu’il lui a intimé l’ordre de quitter la maison conjugale.

Ainsi, sachant ce qui l’attendait, la partie civile est allée dans la cuisine d’où elle est ressortie avec un pilon pour se défendre. Son époux, irrité, l’a conduit de force dans la chambre et a récupéré le pilon. Il a plaqué sa tête contre le mur. Avec l’objet, il lui a porté des coups au niveau de ses cuisses. Yoba Diao s’en est sortie avec une blessure à l’œil. C’est ainsi que leur voisin Pape Daouda Diop qui a, sans succès, essayé d’arrêter l’époux furieux, est allé chercher secours à la police. Mais son acte lui a coûté très cher. Car, en revenant à la maison, le prévenu a changé de cible et s’est violemment attaqué à lui.

Entendue à la police, la partie civile qui était absente à l’audience d’hier a raconté tout le calvaire que lui faisait vivre son époux. D’après elle, ce n’est guère la première fois que son époux la bat. Au contraire, c’était devenu une habitude qu’à chaque fois qu’il était en colère, il s’en prenait à elle.

Au vu de son comportement face au juge hier, l’on reste convaincu que les faits qu’on impute au sieur Baldé sont irréfutables. Irascible, il se retrouvait dans un état de nervosité ineffable à chaque fois que le juge lui posait une question. Toutefois, il a nié tous les faits portés à son encontre. À l’en croire, il n’a jamais levé la main sur sa femme.

Entendu à titre de simple renseignement, le frère de la partie civile a déclaré avoir été réveillé cette nuit-là par sa sœur. «Quand il la battait, je n’étais pas là-bas parce qu’on n’habite pas la même maison. Mais c’est ma sœur qui a accouru chez moi et m’a trouvé dans les bras de Morphée. Ainsi, j’ai été réveillé par ses cris. Elle disait que son époux allait la tuer. Quand je suis allé chez eux, son mari avait déjà été cueilli par les policiers».

Estimant que les faits sont constants, la représentante du ministère public a requis une peine ferme de trois (3) mois. Après  avoir exigé du prévenu qu’il mette fin à ses agissements et  à maintenir sa colère.

Le tribunal a relaxé le prévenu du délit de menace de mort et l’a déclaré coupable du chef de violence et voie de fait. Pour la répression, il l’a condamné à une peine d’un (1) mois ferme.

Adja K. Thiam (Actusen.sn)

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