Les députés sont convoqués, demain, pour examiner «le projet de loi n°10/2021 modifiant la loi n°65-60 du 21 juillet 1965 portant Code pénal et le Projet de loi n°11/2021 modifiant la loi n°65-61 du 21 juillet 1965 portant Code de Procédure pénale». Mais ces deux projets de loi restent une pilule difficile à avaler pour les députés de l’opposition.
Ces derniers, à savoir Ousmane Sonko, Aida Mbodj, Cheikh Bamba Dièye, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, entre autres, ont animé, ce jeudi, un point de presse pour crier au scandale et qualifier ce projet de liberticide.
«Macky Sall a essayé de poursuivre nos compatriotes sénégalais en l’occurrence Ousmane Tounakara sous le fallacieux prétexte de terrorisme. Aujourd’hui, il nous fait un projet de loi liberticide, un projet de loi de confiscation de toutes les libertés et tous les droits, qualifiant de terrorisme toutes les infractions y compris des infractions mineurs qui étaient déjà cataloguées par le Code pénal et le Code de procédure pénale et dont les sanctions avaient été formellement identifiées. Macky Sall classe toutes ces infractions dans la rubrique terrorisme, y compris des infractions politiques», a déclaré Ousmane Sonko.
Face à cette situation, ces députés interpellent la communauté internationale et comptent saisir le Conseil constitutionnel. «L’opposition parlementaire envisage de saisir, dès demain, le Conseil constitutionnel. Mais il faut noter qu’à partir d’aujourd’hui à minuit, le Conseil constitutionnel est illégal parce que le mandat de deux de ses membres arrive à expiration. N’empêche nous le saisirons en espérant que pour une fois, il se déclarera compétent et qu’il méritera le salaire qu’il perçoit», indique Ousmane Sonko.
Mansour SYLLA (Actusen.sn)