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Talla Diaw, président du Regroupement des transporteurs de Dahra Djoloff sur leur deux mois de chômage : «le Chef de l’Etat va créer une autre maladie, la famine» 

Le Chef de l’Etat Macky Sall, est interpellé par les chauffeurs de la commune de Dahra Djoloff, qui depuis l’état d’urgence, continuent de boire le calice jusqu’à la lie. Ces transporteurs impactés par la crise, se disent déçus du fait que le Président n’ait pas pris en compte leurs doléances, lors de son discours à la nation. Ainsi Talla Diaw et ses camarades demandent au Gouvernement de lever l’interdiction du transport interurbain et de laisser les véhicules circuler.

Ils sont les plus impactés par l’épidémie du coronavirus qui continue de faire des ravages dans le pays. Eux ce sont les transporteurs, plus particulièrement, les membres du regroupement des chauffeurs de Dahra Djoloff. Ces derniers, laissés à eux même depuis l’état d’urgence décrété par le Chef de l’Etat, vivent les moments les plus sombres de leur histoire. Une situation due aux deux mois qu’ils sont restés sans travailler.

Et actuellement ils sont désespérés à cause, disent-ils, de la posture adoptée par le Chef de l’Etat, qui n’a pas pris en compte les préoccupations des  transporteurs, lors de son discours à la Nation. «Nous sommes tous déçus, lorsqu’on a entendu le Chef de l’Etat parler, sans pour autant évoquer la situation des transporteurs. Il s’est prononcé sur tous les secteurs impactés par la crise sanitaire, sauf sur celui des transports. Et pourtant depuis qu’il a décrété l’état d’urgence, nous avons garé tous les véhicules pour respecter cette décision. Il devait au moins nous adresser un message de soutien pour qu’on puisse continuer à garder espoir», s’insurge le président Talla Diaw.

«Le gouvernement va prendre ses propres véhicules pour transporter les enseignants dans leurs lieux de service. Notre secteur sera paralysé et nous irons, tous, au chômage»  

Concernant la réouverture des classes, le 02 juin prochain, Talla Diaw et ses camarades invitent le Gouvernement «à ouvrir le transport interurbain pour aider les enseignant à rallier leurs lieux de services» et les élèves, à partir à l’école. Sinon, précisent-ils, tous les transporteurs vont aller au chômage. Selon Talla Diaw, l’Etat est sur le point de prendre ses propres moyens de transports, pour transporter les enseignants.

«Nous avons entendu le ministre de l’intérieur, déclarer que les transports urbains seront interdits, jusqu’à nouvel ordre. Cela veut dire qu’avec la reprise des cours, le Gouvernement va prendre des bus «Senecartours» ou bien ses 400 bus qui ont été garés pour transporter les enseignants et les élèves. Et dans ce cas, notre secteur sera paralysé et tous les transporteurs renvoyés au chômage», a averti le président dudit Regroupement.

«La somme, annoncée par le ministre des Infrastructures, est dérisoire pour quelqu’un qui est resté  deux mois sans travailler. Macky Sall risque de créer une autre maladie qui est la famine»  

Concernant l’enveloppe de 450 millions par moi, allouée à tous les acteurs qui évoluent dans le secteur du transport interurbain, le Regroupement des chauffeurs de la commune de Dahra, trouve cette somme dérisoire. «Le ministre des transports, Oumar Youm a annoncé un montant de 450 millions par mois pour aider le transport inter urbain. Mais c’est  dérisoire pour quelqu’un qui est resté pendant deux mois, sans travailler. Et, actuellement, nous sommes tous endettés, parce que, depuis le début de l’état d’urgence, on a fait des prêts au niveau des banques pour avoir de quoi se mettre sous la dent», déclare-t-il. Donc, prévient-il, «Macky n’a qu’à lever l’interdiction du transport interurbain et nous laisser vivre avec le virus, sinon il va créer une autre maladie qui est la famine».

A noter que ces transporteurs sont en train de participer à la lutte pour couper la chaine de transmission. La preuve, explique Talla Diaw, «chaque jour, nous conduisons nos voitures jusqu’à l’entrée et la sortie de la ville pour dénoncer tous ceux qui tentent de violer le couvre-feu. Récemment, nous avons alerté la gendarmerie sur des cas suspects qui empruntaient un autre chemin, pour atterrir à Dahra. Et ces derniers ont été conduits à l’hôpital pour faire des tests, avant d’être déférés».

Mansour SYLLA (Actusen.sn)

 

 

 

 

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