En sa qualité de ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye reste formel. Selon lui, le Sénégal n’a pas de problème de production d’oignon, avec au moins 398 000 tonnes Ce qui est constant, dit-il, c’est que le Sénégal a atteint l’autosuffisance en oignon mais il se trouve tout simplement que nous avons aujourd’hui des soucis de stockage et de transformation. «Ce qui fait que nous avons des pertes post-récoltes très importantes estimées entre 35 et 40 %. Cela veut dire que nous produisons suffisamment d’oignons. Mais le problème, c’est le déficit d’unités de stockage suffisantes pour les conserver, comme cela se fait dans beaucoup de pays où il arrive que l’oignon soit conservé sur une dizaine de mois et soit utilisé juste en fonction des besoins du marché», explique le ministre devant le ‘’Jury du dimanche’’ de Iradio.
Toutefois, pour arriver à une autosuffisance totale en oignon, le maire de Linguère pense qu’il faut relever le défi de la transformation et de la conservation. «Au Sénégal, nous avons lancé avec le programme d’équipements de 85 milliards pour une vingtaine d’entrepôts frigorifiques et une centaine de magasins de stockage, ce qui devrait être déjà un début de réponse», souligne-t-il. D’après lui, d’autres programmes sont à un stade très avancé, à travers des négociations avec le secteur bancaire et avec l’État, autour d’une concession signée avec un privé pour permettre un stockage de près de 300 000 tonnes. «En attendant, le marché de l’importation est ouvert pour quelques mois pour une solution à court terme. Nous aurons moins de tensions si les initiatives privées comme publiques aboutissent dans peu de temps», rassure le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire.
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