Oumar Kâ est coutumier de se présenter devant le parquet pour des faits similaires. Jusqu’à 2020, il était propriétaire d’une parcelle de 300 m2. Le riverain de Tivaouane Peulh a dérobé les sommes de 3 millions 500 à Lamine Ngom et 7 millions à Alphonse. En effet, il se prévaut d’être propriétaire des terrains qui appartiennent à l’Etat. Or que ce site a fait l’objet d’expropriation. Tous les propriétaires ont été naturellement dédommagés par les services publics. Mais Omar Kâ daigne utiliser ses terrains pour détourner l’argent des personnes souhaitant un titre foncier.
À chaque fois qu’il vend un terrain, il prend la peine de se procurer de faux documents. Interpellé par la gendarmerie, l’homme d’âge mûr reconnaît avoir vendu les terrains aux sieurs Lamine Ngom et Alphonse. Sus, il a remis l’acte de cession de peine car c’est sa propriété. O.K. nie avoir revendu les terrains.
Présenté à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, Oumar Kâ change de version. Il a plaidé non coupable devant le parquet. D’après lui, c’est un certain Mama Bâ qui a vendu les terrains. Il a juste signé les décharges attestant qu’il a reçu l’argent. «Je n’ai pas fait les bancs, j’ignorais complètement le contenu des documents», se défend-il. Cependant, Lamine Ngom soutient avoir donné l’argent au nommé Oumar Kâ. Après, il s’est rendu compte que les papiers étaient faux. En faisant des recherches, il s’est trouvé que les terrains n’appartiennent pas à Oumar Kâ. Il veut faire porter le chapeau à Mama Bâ. «Je n’ai jamais traité avec ce Mama Bâ» dit-il.
Toutefois, la partie civile a demandé une condamnation à une peine requise par le parquet avec une indemnité de 12 millions. Malheureusement la contrainte par corps ne pourra pas être appliquée vu son âge. Selon la robe noire, dans sa façon de s’adresser au parquet, l’on a l’impression que c’est quelqu’un qui s’y connaît.
Me Aïssata Bâ avocate de O.K a plaidé coupable et sollicite la clémence du tribunal avec application bienveillante de la loi pénale. En effet, déclare-t-elle, la ligne de défense de son client n’a jamais été de nier d’avoir vendu les terrains mais de les avoir revendu à d’autres personnes. «Il nous avait fait comprendre qu’il a reçu l’argent, qu’il a vendu les terrains. Il n’a jamais nié avoir vendu sa propriété. Il n’a pas encore encaissé l’argent de l’indemnisation. Il s’entête et se considère comme propriétaire des terrains. Sa famille s’est engagée à payer à sa place», dit-elle. Le Tribunal condamne Oumar Kâ à une peine d’emprisonnement de deux mois avec amende de 12 millions.
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