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Trafic intérieur de drogue : un trio risque au moins 10 ans de réclusion criminelle ; une amende de 10 millions de F Cfa requise contre chaque accusé

Accusés de trafic intérieur de drogue et d’association de malfaiteurs, Mamadou Lamine Keïta, Souleymane Diagne et Ibrahima Mandiang comparaissaient, ce mardi, devant la barre de la chambre criminelle de Dakar. Le représentant du ministère public a requis 10 ans de réclusion criminelle contre Mamadou Lamine Keïta et Souleymane Diagne et 12 ans contre Ibrahima Mandiang. Une amende ferme de 10.000.000 de francs est aussi requise contre chaque accusé.

Mamadou Lamine Keïta, Souleymane Diagne et Ibrahima Mandiang ont été appelés ce mardi, à la barre de la chambre criminelle du tribunal de Dakar. Ils répondaient des faits d’association de malfaiteurs et de trafic intérieur de drogue. En effet, leur arrestation est partie d’un renseignement faisant état d’un réseau entre Médina, Golf et Point E alimenté par les trois accusés. Ainsi, le 30 octobre 2021, les éléments de l’OCRTIS ont suivi Souleymane Diagne qui a rencontré Mamadou Lamine Keita sur la corniche Ouest à hauteur des bureaux d’Atepa.

Après leur séparation, Souleymane est revenu à la Médina. À la suite de cette rencontre, Mamadou Lamine a été interpellé à la rue 6 de la Médina où il écoulait sa marchandise. Il avait en sa possession 23 pierres de crack, deux portables et 24.000 francs. Par la suite, les enquêteurs se sont rendus chez Souleymane à Golf. Une fois devant la chambre, ils ont croisé Ibrahima Mandiang qu’ils ont fait entrer de force dans la pièce. Ils ont saisi 53 pierres de crack, 90 képas d’héroïne, 3 rouleaux de papier bronzé, un papier filtre, des lames, un passeport, une bouteille de gaz butane, des paires de ciseaux, un rouleau de Scotch etc.

Comme à l’instruction, les accusés ont la même ligne de défense à la barre. S’agissant de Mamadou Lamine Keïta et Souleymane Diagne, ils ont reconnu avoir détenu du crack et de l’héroïne. Mais à les en croire, c’était pour leur consommation personnelle. À la police, Mamadou Lamine Keïta qui reconnaissait avoir détenu 23 boules de crack a déclaré avoir acheté la drogue auprès d’un certain Fallou qu’il a rencontré au terrain Acapes.

«La boule de crack coûte 25.000 francs. C’est au moment de mon interpellation qu’elle a explosé car elle est tombée quand les enquêteurs la sortaient de ma poche». Menuisier de son état, Souleymane Diagne a tenté de faire croire au juge qu’il ne connait pas Mamadou Lamine Keïta. «J’avais acheté 30 pierres de crack et 8 képas d’héroïne pour ma consommation personnelle. J’avais acquis la drogue à Fann. Le képa coûte 1500 francs. J’utilisais un képa par jour». D’après les éléments de l’enquête, c’est lui qui transformait le crack en héroïne.

«J’étais sous la douche au moment où les flics fouillaient la chambre. Aucun matériel de conditionnement n’a été trouvé sur les lieux. J’avais acheté 5g de poudre de crack. J’ai transformé la moitié en cocaïne à l’aide du bicarbonate». Même si il reconnaît avoir été arrêté en 2017 pour consommation de cocaïne, Ibrahima Mandiang, lui, a plaidé non coupable dans cette affaire.

«J’ai été interpellé à Golf Sud. Le policier m’a déshabillé dans la rue lorsque j’ai demandé après Souleymane Diagne. C’est dans ces circonstances que j’ai eu une altercation avec eux. J’ignorais que j’avais affaire à des limiers. Ils m’ont insulté de mère à trois reprises. Quand j’ai répliqué, ils m’ont brutalisé. J’étais nu comme un ver de terre. C’était vers 23h. Je n’avais qu’un portable et 200 francs», raconte l’accusé.

Le représentant du ministère public a requis l’acquittement des accusés pour le crime d’association de malfaiteurs. S’agissant du trafic intérieur de drogue, il a demandé que les accusés soient déclarés coupables de ce chef. Pour les peines, le parquetier a requis 10 ans de réclusion criminelle contre Mamadou Lamine Keïta et Souleymane Diagne. Quant à Ibrahima Mandiang, une peine de réclusion criminelle de 12 ans a été requise. Une amende ferme de 10.000.000 de francs est aussi requise contre chaque accusé.

Estimant que les preuves ne sont pas suffisantes pour asseoir la culpabilité de leur client, les conseils de la défense ont plaidé l’acquittement. Délibéré le 2 mai prochain.

Adja Khoudia THIAM (Actusen.sn)

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