Suite à une plainte de l’ancien ministre Mansour Faye, l’ancienne garde des sceaux, Aminata Touré a comparu devant la barre de la chambre correctionnelle de Dakar pour répondre au délit de diffamation. La présidente de Mimi2024 réitère les propos de sa publication relatant de la mal gouvernance conformément aux conclusions du rapport de la Cour des Comptes sur la gestion des forces fonds Covid-19 entre 2020 et 2021 et déclare que Mansour Faye fait partie du groupe de responsables liés à ces faits de surfacturation sur les deniers publics.
Devant la barre, la prévenue ajoute : «Je me suis indignée et j’ai demandé à nos autorités de faire la lumière sur cette affaire. Je suis indignée et je compte dénoncer un scandale, c’est un véritable carnage financier ». Interpellée par les conseils de la partie civile, elle dira : «2,700 milliards Fcfa sont imputés au ministère de l’équité sociale dirigé par Mansour Faye. Il n’y a rien de sélective parce qu’il en fait partie. Je suis indignée. Ce scandale est abominable. Et, le problème n’est pas dans l’allocation des crédits mais se trouve au niveau de la surfacturation de riz ».
L’ancienne présidente du Conseil économique social et environnement (Cese) balaie d’un revers de mains les échos stipulants le fait qu’elle serait épinglée par l’inspection d’Etat Générale sur un montant de 2 milliards Fcfa. «Je vous dirais que ce n’est pas vrai. Je ne suis pas cité dans aucun rapport pour une surfacturation. Il n’y a aucun rapport qui m’accuse de surfacturation. Les deux cas sont différents. Mon intention en faisant ce post c’est de demander aux nouvelles autorités de faire toute la lumière sur cette affaire et j’ai cité Mansour Faye qui est un des protagonistes dans ces faits. Je me suis toujours exprimé sur les questions liées à la mauvaise gouvernance aux détournements. Je suis resté sur cette lancée et je considère que c’est une des priorités de nos gouvernants parce que nous sommes un pays pauvres», a-t-elle déclaré.
«Il n’y a pas d’appel à concurrence ni d’appel d’offres et cela le président de la republique l’a autorisé. Ce que j’ai évoqué est relative à nos fonds publics lesquels fonds ont fait l’objet d’un carnage financier. C’est la deuxième fois que je suis présentée à la barre. La première fois c’était quand j’étais directrice de Campagne de Landing Savané».
Aissatou TALL (Actusen.sn)