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Tribunal de Dakar : les confessions intimes d’une jeune fille de 20 ans qui serait violée dans une voiture

Une femme de ménage âgée 20 ans aurait été violée dans une voiture. Au centre des récriminations, I Bâ. Les faits ont eu lieu près du monument de la renaissance dans une ruelle déserte et broussailleuse. Marié et âgé de 38 ans, le mis en cause a pris la poudre d’escampette après son forfait. Rattrapé de justesse et traduit en justice, il jure que la jeune fille était consentante avec 50.000 francs en contrepartie. Malgré ses dénégations, il est déféré au parquet.

Le 15 mai 2024 dernier, A. Sène se rendait à Mermoz, avant d’être abordée par le sieur I Bâ qui se prévalait être perdu. C’est sur ces entrefaites qu’elle a rejoint la voiture face au monsieur qui s’obstinait à l’embarquer avec lui. À bord, les deux discutèrent puis changèrent de contact. Le soir, raconte la victime présumée, il l’a appelée pour une promenade qu’elle déclina d’emblée. Mais, le sieur ne comptait pas rester. Le lundi 13 Mai 2024, il revient à la charge et invite à nouveau la demoiselle. C’est deux jours après, vers 19 heures, que A. Sène a finalement accepté de sortir avec lui. Garé dans un parking face au monument de la renaissance les deux échangèrent pendant des heures. Le marié profitait de l’absence de sa femme qui est actuellement en Guinée pour inviter la jeune fille chez lui afin de lui dit-il, offrir 50.000 francs Cfa. Cette dernière qui refusa, lui demande de la ramener chez elle. Mais c’était sans compter sur I. Bâ qui, raconte-t-elle, l’aurait conduit dans un lieu désert et broussailleux prétextant voulant uriner.

A. Sene : «mon violeur a enlevé mon pantalon jean et mon slip. Il a sorti son sexe, s’est mis à califourchon sur moi et m’a pénétré vigoureusement. Je vous déclare que nous étions à l’avant du véhicule. Au moment où il a atteint l’orgasme, il s’est mis à trembler et s’est écroulé après sur le siège conducteur du véhicule»

«Il est sorti pour rejoindre mon siège. Il m’a étranglée. Je lui ai supplié de me laisser partir. Mais il a menacé de me tuer et de jeter mon corps si je continuais à résister. J’ai suivi ses ordres. Il a enlevé mon pantalon jean et mon slip. Il a sorti son sexe, s’est mis à califourchon sur moi et m’a pénétré vigoureusement. Je vous déclare que nous étions à l’avant du véhicule. Au moment où il a atteint l’orgasme, il s’est mis à trembler et s’est écroulé après sur le siège conducteur du véhicule. J’ai profité de cette occasion pour sortir de la voiture et j’ai alerté un chauffeur de taxi qui roulait à proximité. C’est là qu’il a pris la fuite, mais le chauffeur de taxi l’a poursuivi. Il ne m’a jamais offert d’argent, et je ne lui ai jamais demandé de l’argent», narre-t-elle.

Ces propos sont corroborés par le chauffeur de taxi, A. Ndiaye qui raconte que ce jour-là, vers les coups de 21 heures, il a quitté les almadies pour aller vers la route qui allait derrière le monument de la renaissance. Puis tout d’un coup une jeune dame est surgie de nulle part et l’arrêta lui disant que l’homme qui était dans la voiture venait de la violer. Le taximan raconte avoir suivi pendant une demie heure le monsieur qui roulait les feux éteints. De Ouakam, à Mermoz passant par la corniche jusqu’à Fann résidence, c’était une course poursuite. N’eut été l’aide d’un motocycliste, le sieur allait s’en sortir indemne. À la cité Karack, les jeunes du quartier sont venus en renfort jusqu’à ce que la police entre en jeu. Poursuivant, il indique : « là où j’ai croisé la fille est un endroit un peu isolé, des fois on s’y arrête pour faire nos petits besoins naturels, mais ce n’est pas un endroit fréquentable, la voiture était garée sur le bas-côté. Pour la fille, je n’ai rien remarqué par rapport à son accoutrement, mis à part qu’elle semblait être traumatisée, elle ne faisait que pleurer durant tout le trajet”.

I. Ba : «Awa Sène m’a demandé de lui offrir de l’argent. Je lui ai proposé trente mille francs en échange d’avoir un rapport sexuel avec elle. Ce qu’elle a refusé en me demandant plus. Finalement, je lui ai promis 50 mille francs et on a eu une relation sexuelle dans mon véhicule»

Auditionné à son tour, le présumé violeur a contesté les accusations. Selon I. BA, la victime était consentante. Âgé de 38 ans, il raconte que le 11 mai où elle avait croisé la jeune fille, il lui avait offert 5000 francs avant qu’ils n’échangent leurs coordonnées. Bâ donne sa version au enquêteur en ces termes : « je l’ai invitée à sortir ensemble pour aller au restaurant mais elle a décliné. Le jour des faits, je l’ai appelée pour lui demander de sortir avec moi et elle a accepté. Sur ces entrefaites, elle est montée à bord de mon véhicule et on est allé à la plage de Mermoz vers 17 heures. Mais comme il y avait des personnes, elle m’a proposé d’aller au monument de la Renaissance. Il était 18 heures, on est resté dans la voiture pour discuter. Elle m’a même envoyé ses photos sur mon portable. La susnommée m’a confié qu’elle a rompu avec son copain. J’ai commencé à la caresser et on s’est mis à s’embrasser. Awa SENE m’a demandé de lui offrir de l’argent. Je lui ai proposé trente mille francs en échange d’avoir un rapport sexuel avec elle. Ce qu’elle a refusé en me demandant plus. Finalement, je lui ai promis 50 mille francs et on a eu une relation sexuelle dans mon véhicule. Après avoir assouvi nos désirs, j’ai fait semblant de passer un appel à un individu qui me devait de l’argent car je n’avais pas l’intention de lui donner un franc. Awa Sène m’a réclamé son argent avec insistance. Je suis sorti de mon véhicule pour soi-disant aller uriner et elle est sortie du véhicule en hélant un conducteur de taxi qui passait. Sur ce, elle lui a expliqué que je l’ai violée. De peur d’être lynché, j’ai démarré mon véhicule pour me diriger à la cité Karak chez mon frère». Malgré ses aveux, le mis en cause, I Ba a été déféré au parquet.

Aissata TALL (Actusen.sn)

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