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Trou de 100 milliards dans le budget, ajustement structurel, situation de trésorerie… les précisions du ministère des Finances et du Budget

Le ministère des Finances et du Budget n’a pas attendu longtemps pour apporter des précisions suite aux révélations faites par Ousmane Sonko et Thierno Alassane Sall. Le leader du Pastef parle d’«un trou de 100 milliards dans le budget qui pourrait atteindre les 345 milliards». Alors que de son coté, TAS prédit que le Sénégal va vers «un redressement structurel».

Lors de sa conférence de presse du mercredi 29 mai 2019, Ousmane Sonko fait état d’un «trou de 100 milliards dans le budget qui pourrait atteindre les 345 milliards». Thierno Alassane Sall de son côté affirme avec force que le Sénégal va vers un ajustement structurel. Suite à ces allégations, le Ministère des Finances et du Budget a sorti un communiqué pour apporter des précisions. Les services d’Abdoulaye Daouda Diallo préfèrent parler de moins-value de recettes par rapport aux objectifs. Elles informent qu’il a été enregistré au premier trimestre 2019, «un ralentissement de l’activité économique dû à l’élection présidentielle». Ce ralentissement, mentionne le document, s’est traduit par des moins-values de recettes budgétaires de 18,7 milliards de F Cfa puisque comparativement à l’objectif de 529,8 milliards de F Cfa, les recettes budgétaires cumulées à fin mars 2019 se sont chiffrées à 511,2 milliards de F Cfa.

«Il a été enregistré au premier trimestre 2019, un ralentissement de l’activité économique du a l’élection présidentielle»

Le ministère de l’Economie rassure toutefois les plus sceptiques en précisant notamment que «les mesures  d’amélioration de recettes retenues dans le cadre du projet de Loi de Finances Rectificative (LFR) pour l’année 2019 permettent de résorber cette moins-value, voire d’enregistrer une plus-value de recettes en fin d’année en lieu et place «d’une projection de trou dans le budget de 345 milliards». Pour ce qui est des dépenses, sur les prévisions de la Loi de Finances Initiale (LFI) 2019 d’un montant de 4 104 milliards de F Cfa incluant les reports de crédits de 2018 sur 2019, la note indique que «l’exécution a porté au premier trimestre 2019 sur un montant de 1 217,6 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 29,7%.

«Parler d’ajustement structurel revient à méconnaitre les raisons économiques…» 

S‘agissant de la situation de trésorerie, les disponibilités vérifiables auprès de la Bceao démontrent à suffisance que le Sénégal dispose de capacités éprouvées pour payer à bonne date ses salaires, sa dette et assurer l’exécution correcte des autres postes budgétaires du fonctionnement et de l’investissement. D’après toujours le communiqué, «cette capacité financière de l’Etat sera confortée, en tant que de besoin, par le recours aux marchés financiers, conformément aux autorisations données par l’Assemblée nationale». Il revient donc de dire que dans un tel contexte, «parler d’ajustement structurel revient à méconnaître les raisons économiques tendant à la mise en œuvre d’une telle politique et portant sur un déséquilibre externe et un déséquilibre interne ainsi qu’un endettement insoutenable».

Actusen.sn

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