L’environnement de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar a totalement changé à cause des manifestations du 1 er juin où des bus, des véhicules particuliers, des bureaux des travailleurs ainsi que des édifices publics ont été réduits en cendre par des pyromanes. Une situation que déplore l’intersyndicale du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), lors de son face-à-face avec la presse, ce lundi, qui portait sur la question de la réouverture du campus social agitée par-ci et par-là par la communauté universitaire. «Les dernières décisions du conseil académique de l’université évoquent la poursuite des enseignements en ligne. Nous en prenons acte mais nous regrettons encore l’ampleur des dégâts qui ont entraîné une paralysie totale et un dysfonctionnement dans beaucoup de services du Coud», fustige Ali Faye, leur porte-parole.
L’intersyndicale du Coud constate que les saccages perpétrés au sein de ce temple du savoir ont fait qu’aujourd’hui le campus est devenu impraticable. «Le règlement de ce préjudice demeure une priorité absolue avant de penser à une quelconque reprise des activités administratives. Par ailleurs, le social étant au service du pédagogique, l’ouverture du campus social est tout aussi inconcevable qu’impertinent à la lumière de la décision du conseil académique de continuer les enseignements en ligne», précise-t-il. À cet effet, ajoute l’intersyndicale du Coud, «nous demandons à l’État du Sénégal de garantir la sécurité des personnes et des biens dans le campus universitaire avant que le pire ne s’y produise».
Face à cette situation, il invite les autorités à prendre des mesures pour sortir de l’Université les non étudiants. «Nous demandons aux autorités universitaires à savoir le Recteur et le Directeur du Coud de faire tout pour sortir les non étudiants de ce campus afin de garantir la quiétude et la stabilité», a plaidé l’intersyndicale. Avant de réitérer la disponibilité du personnel administratif technique et de service auprès du Directeur pour ensemble relever le défi de la remise en état du campus. Il a aussi lancé un appel aux «amnésiques, destructeurs, casseurs et pilleurs que les campus ne sont pas les leurs mais plutôt pour les étudiants qui y viennent pour étudier».
