Pour son dernier numéro de ce mois de juin, le Magazine Britannique «The Economist» s’est intéressé au Sénégal. Nos confrères font ainsi état d’une économie qui a progressé de 6,8% l’an dernier.
La découverte récente de gaz naturel annonce un avenir économique encore plus prometteur pour le pays. Mais, tout n’est pas rose au pays de Thiompal, selon l’enquête qu’ils ont menée.
La raison ? Selon eux, les graffitis politiques gribouillés sur les murs de Dakar racontent une histoire différente. «Les messages exigent la liberté pour les opposants politiques du président Macky Sall, dont plusieurs ont été emprisonnés. Avec une élection présidentielle dans huit mois seulement, on craint que la démocratie au Sénégal, longtemps un exemple pour l’Afrique de l’Ouest, ne soit renversée», annoncent-ils.
The Economist fait remarquer que, «le système politique a déjà été testé par Macky Sall. Et, contrairement, à la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal n’a jamais connu de coup d’Etat militaire».
Maintenant, ajoute-t-il, le gouvernement de Macky Sall est accusé d’appliquer, sélectivement, des lois de corruption pour marginaliser ses adversaires. Il en veut pour preuve le fait qu’en mars, Khalifa Sall, le maire de Dakar, a été condamné à cinq ans de prison pour détournement de 3,4 millions de dollars. Mieux, un autre dirigeant de l’opposition, Barthélémy Dias, a été reconnu coupable d’outrage au tribunal lorsqu’il a protesté contre le verdict.
Refusant de s’en arrêter là, magazine note qu’un autre challenger potentiel, Karim Wade, a été arrêté en 2013 et reconnu coupable de corruption deux ans plus tard. Après que Macky lui ait pardonné en 2016, Rimka s’est immédiatement envolé pour le Qatar. Certains observateurs pensent que son exil faisait partie d’un accord avec le gouvernement. Mais il envisage maintenant de revenir pour se présenter aux élections.
Pour clore le chapitre sur notre pays, The Economist fait remarquer, par ailleurs, que «beaucoup de Sénégalais sont également mécontents que peu de nouvelles richesses du pays leur parviennent. Le taux de chômage est supérieur à 15%. «Cela rend le gouvernement nerveux et peut augmenter sa propension à faire taire les critiques», prédit-il.
Actusen.sn