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Usurpation de fonction : M. Ndiaye, le faux policier qui pistait les belles de nuit condamné à trois mois d’emprisonnement

Matar Ndiaye a été présenté au juge du tribunal des flagrants délits ce mercredi. Brandissant sa fausse carte, il soutire de l’argent aux clientes de l’auberge sous prétexte d’une demande de carte sanitaire. Attrait à la barre pour usurpation de fonction, le faux policier passe entre les mailles du filet. Il écope de trois mois d’emprisonnement assorti du sursis.

Matar Ndiaye se pensait plus futé que ses victimes. En fait, le père de famille en compte plusieurs à son actif. Au sortir de l’instruction, le prévenu échappe à un séjour carcéral même s’il est reconnu coupable du chef d’usurpation d’identité. En effet, Matar Ndiaye, se planque aux alentours d’une auberge dénommée Motel du lion et lorsqu’un couple se présente, il les interpelle pour demander une carte sanitaire. Prétextant que les clientes de l’hôtel sont des belles de nuit. Il brandit une carte professionnelle pour soutirer de l’argent soit 30 mille ou plus. Commerçant de son état, Matar Ndiaye est un habitué des lieux. Donc ce n’était pas contraignant pour lui de soutirer des sous aux clients.

De sa corpulence prétentieuse, il a pris à cœur son rôle de faux policier et le jouait aisément. Maïmouna Ba, Michael Bassène, F. Barry, entre autres, ont passé sur les grilles bien concordantes du prévenu. Lorsque les clients en ont eu marre de leur bourreau, ils se sont plaints auprès du propriétaire de l’hôtel. Yatma Diop, un des employés de l’auberge, a commencé de le pister après la description limpide des victimes. Il a quitté les lieux lorsqu’il a eu écho que des procédures ont été déployées à son encontre. Ce qui a conforté l’idée qu’il s’agissait bel et bien de lui. Pendant les jours qui ont suivi, les agents de la police ont mené leur enquête avant de l’interpeller.

Présenté au juge du tribunal des flagrants délits ce mercredi, Matar Diagne avoue : «Je n’ai rien compris. Un jour, des agents sont venus m’interpeller à côté de la brioche dorée. Je n’ai même pas fui, je me suis réfugié dans un magasin à côté. J’ai pris la fuite par peur. Je ne voulais pas que les agents me blessent », explique-t-il. S’agissant de la fréquence de sa présence dans les lieux, il ajoute : « J’ai des abonnés que je dépose souvent là-bas. Je suis tiak tiak pendant mes heures perdues. « Cependant, la parquetière requiert 3 mois d’emprisonnement assorti du sursis nonobstant les contestations du prévenu. Malgré le fait qu’il a essayé de se dédouaner devant la barre, la représentante du parquet a requis de le retenir coupable du fait d’usurpation d’identité. « Il a reconnu être un habitué des lieux. Il connaît tous les employés de l’auberge. C’est d’ailleurs eux qui se sont plaints auprès du propriétaire de d’hôtel que Matar Ndiaye braque les clients de l’hôtel », renchérit-elle.

La défense invoque l’absence de preuve et clame la relaxe au bénéfice du doute. La robe noire estime qu’au moins au moment de son interpellation que la fausse carte tant énumérée durant les débats devrait retrouvée par-devers lui. Dans ce dossier, il n’y a aucun indice, aucun aveu. « Rien n’est clair dans ce dossier », martèle Me Abdoul Daff. Le tribunal a rendu son délibéré et a retenu Matar Ndiaye coupable du chef d’usurpation de fonction et le condamne à trois mois d’emprisonnement assorti  du sursis.

Aïssatou TALL (Actusen.sn)

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