Hamidou Sow risque 10 ans de réclusion criminelle. Âgé de 25 ans, ce boutiquier, en plus d’avoir entretenu des relations sexuelles avec une fille de 12 ans, l’a mise enceinte. Poursuivi pour viol et pédophilie, l’accusé à été présenté devant la chambre criminelle, ce mardi.
Convaincue que Hamidou Sow, 25 ans, allait l’épouser, K Montero s’est offerte à lui. Cette dernière âgée de 12 ans, au moment des faits, était tombée raide dingue du boutiquier et nourrissait l’espoir de devenir son épouse. Mais pour elle, lui déclarer sa flamme, n’était pas suffisant pour être l’élue de son cœur. Elle lui a ainsi offert sa virginité et perpétrait les relations intimes avec lui. Marié et père d’un enfant, le sieur Sow n’a pas refusé les avances de la gamine qui est tombée enceinte au bout de quelques mois. À 13 ans, K. Montero est maman d’un bébé très malade qui est actuellement entre les mains des blouses blanches. Son amant quant à lui, est écroué pour les chefs de viol et pédophilie. Son dossier a été évoqué ce mardi, devant la chambre criminelle de Dakar. D’emblée, l’accusé botte en touche les chefs d’accusation. Il affirme que K. Montero était sa petite amie. À l’en croire, c’est la gamine qui lui a déclaré sa flamme. «Au cours d’une de nos conversations, elle m’a dit qu’elle avait 16 ans. Je ne me doutais pas qu’elle ne disait pas la vérité. J’avoue par ailleurs avoir entretenu des relations sexuelles avec elle à plusieurs reprises. On se retrouvait dans ma boutique à mes heures de pause précisément à 15h», a raconté l’accusé.
Ses déclarations ne sont pas contestées par la mineure qui avoue lui avoir déclaré ses sentiments. «J’ai pensé qu’en m’offrant à lui, il allait m’épouser. C’est le premier homme que j’ai connu. C’est moi qui lui ai proposé de faire des rapports sexuels. Il ne m’a jamais dit qu’il était marié. Il n’a m’a jamais promis le mariage. Parfois, on se limitait uniquement à des caresses et baisers», a raconté la petite. Mais, selon la juge, elle a varié dans ses déclarations. En effet, devant le magistrat instructeur, elle avait soutenu que l’accusé avait promis de l’épouser. C’est la raison pour laquelle elle a accepté d’entretenir des rapports sexuels avec lui. En outre, sur les intérêts civils, sa tutrice, civilement responsable n’a rien réclamé à l’accusé.
Prenant la parole pour ses réquisitions, le maître de poursuites soutient que la culpabilité de l’accusé ne souffre d’aucune contestation. «La fille est une personne totalement vulnérable. Elle ignore les actes qu’elle était en train de poser. Ici on ne peut pas parler de consentement pour une fille de 12 ans. Marié, il était en train de profiter de la fille. En réalité c’est comme ça il faut appréhender les faits. On a une personne de 24 ans ou 25 ans qui profitait d’une fille de 12 ans. Pour le viol, l’acte de pénétration sexuelle ne fait pas l’objet de doute. L’acte est indubitable», a souligné le représentant du ministère public. «Son père n’est pas à Dakar. Sa maman a disparu depuis qu’elle a 1 an. C’est une personne réellement vulnérable. Une enquête de moralité aurait permis de déterminer ce qui est à l’origine de sa naïveté. Dans ce dossier les faits de viols sont constants. Il en est de même des faits de pédophilie. Les faits sont graves parce qu’une fille de cet âge pouvait mourir de cette grossesse. En dehors de la mère qui est en danger, l’enfant peut se retrouver en danger», a poursuivi le substitut du procureur de la République.
Il a ainsi requis 10 ans de réclusion criminelle contre Hamidou Sow. Selon l’avocat de la défense, l’actrice dans cette affaire, c’est la partie civile. Toutefois, il a félicité l’honorabilité de la famille de la gamine qui souhaite la libération de Hamidou. «Cette affaire est douloureuse et difficile pour tout le monde», a indiqué la robe noire. Il a sollicité l’application bienveillante de la loi. L’affaire mise en délibéré, la chambre rendra sa décision le 24 décembre.
Aissata TALL (Actusen.sn)