Dans le cadre de sa visite officielle au Sénégal, le Ministre Délégué de la Francophonie et des Partenariats Internationaux de France, M. Thani Mohamed Soilihi, a effectué une visite hier à la DER/FJ, accompagné d’une délégation de l’Ambassade de France au Sénégal. Sur place, il a découvert la créativité des jeunes start-ups sénégalaises qui sont dans les industries culturelles et créatives. Si l’enjeu est de renforcer les relations bilatérales entre le Sénégal et la France, le ministre Thani n’a pas manqué de manifester sa fierté à la Der/FJ qui pourrait, selon lui, décrocher un financement de 107 milliards de l’Agence France de Développement, à travers le PAVIE 2.

Malgré son agenda surbooké, depuis sa visite officielle à Dakar, le Ministre Délégué de la Francophonie et des Partenariats Internationaux de France a tenu à se déplacer hier dans les locaux de la DER-FJ. Accompagné par l’Ambassadrice de France au Sénégal, M. Thani Mohamed Soilihi a été accueilli sur place par le délégué général, Dr Aïda Mbodj et ses équipes. Au-delà de s’inscrire dans la tradition de coopération entre l’Ambassade de France et le Sénégal, la présence de la délégation française vise à renforcer les relations bilatérales qui unissent nos deux pays, notamment dans le domaine de l’innovation, du numérique et de la tech.

Lors de sa visite à la DER-FJ, le Ministre délégué de la Francophonie et des Partenariats internationaux de France n’a pas manqué de manifester sa surprise de voir les jeunes, formés sur place, développés leurs talents à travers les industries culturelles et créatives 

Après un bref tête à tête avec le délégué général de la DER/FJ dans son bureau, le ministre délégué de la Francophonie et des Partenariats Internationaux et son staff ont dans la foulée été accueillis par les startupers sénégalais et africains. Revenant largement sur les projets innovants qui sont développés au sein du D-Hub, un espace de soutien à l’entrepreneuriat et à l’innovation, les développeurs ont étalé leurs talents, allant de la conception cinématographique, à la création de contenu, en passant par les jeux vidéo. D’ailleurs, ils se réalisent à travers deux projets soutenus par l’Ambassade de France : le Game Hub et l’Anim’Lab. Qui incarnent, selon Aïda Mbodji, ce dialogue fertile entre nos deux nations.

Des histoires sénégalaises, des légendes mandingues, transformées en pixels et en héros numériques : La réactivité n’a pas de prix

En effet, le Game Hub forme une nouvelle génération de développeurs de jeux vidéo sénégalais. Loin d’être un simple espace de formation, il est un accélérateur pour des talents capables de rivaliser sur la scène internationale. Ici, des jeunes sculptent des univers numériques où l’Afrique se raconte et se réinvente à travers l’univers des jeux vidéo. Imaginez des histoires sénégalaises, des légendes mandingues, transformées en pixels et en héros numériques, à travers notamment lutte bien sénégalaise. En investissant dans ce secteur, Dr Aïda Mbodji entend  positionner le Sénégal comme un acteur clé d’une industrie créative en plein essor, génératrice d’emplois et de rayonnement culturel.

Le ministre Thani : “Je suis très honoré de venir voir, au concret, ce qui se passe à la DER-FJ et qui illustre le partenariat entre la France et le Sénégal”

L’Anim’Lab, quant à lui, ouvre les portes de l’animation numérique à des jeunes passionnés. Formés aux techniques de pointe, ils apprennent à faire danser les images et à faire respirer l’émotion dans chaque cadre. Ce programme répond à une demande mondiale croissante tout en offrant à nos créateurs les outils pour exporter des récits ancrés dans notre patrimoine.

“Je suis encore plus impressionné que ce que je voyais déjà sur le papier. On peut parler d’excellence sénégalaise qui mérite d’être encouragée et d’être encore plus accompagnée”

Enfin, le Lionstech Invest mérite tout aussi une mention particulière. Financé par l’Ambassade de France à Dakar,  ce partenariat facilite l’émergence de startups technologiques locales, les connectant à des réseaux internationaux. Elles prouvent que l’innovation sénégalaise peut inspirer bien au-delà de nos frontières. Et ce n’est pas  le Ministre Délégué de la Francophonie et des Partenariats Internationaux de France qui dira le contraire. Après son entré en contact avec ces jeunes talents, M. Thani Mohamed Soilihi en est ressorti ébloui. “Je suis très honoré de venir voir, au concret, ce qui se passe à la DER-FJ et qui illustre le partenariat entre la France et le Sénégal. Je suis venu à Dakar pour nourrir ce partenariat qui est d’égal à égal, gagnant gagnant. Je suis également très fier de voir que l’AFD (Agence France de Développement) et d’autres opérateurs, notamment la Banque Africaine de Développement (BAD), contribuent à promouvoir ces projets si importants et si innovateurs pour la jeunesse du Sénégal”, s’est-il réjoui. Et d’ajouter : “Voir comment les jeunes partent des conceptions pour mettre en place ces jeux vidéos, est simplement une riche découverte. Je suis encore plus impressionné que ce que je voyais déjà sur le papier. On peut parler d’excellence sénégalaise qui mérite d’être encouragée et d’être encore plus accompagnée. C’est en ce sens que la France tient à avoir ce nouvel agenda de partenariat d’égal à égal et respectueux de nos liens historiques”.

L’annonce du ministre : “Le projet PAVIE 2, dont le financement est de 107 milliards, sera soumis au Conseil d’administration de l’Agence Française de Développement demain (aujourd’hui)”

L’enjeu n’est pas anodin. Bien au contraire, à en croire le ministre français. “Après avoir vu que l’industrie des jeux vidéos fonctionnait, l’enjeu justement est de permettre à la DER-FJ d’avoir d’autres financements, pour accompagner plus de jeunes. Il y a eu le projet PAVIE 1 (pour un financement de 74 milliards). Le projet PAVIE 2, dont le financement est de 107 milliards, sera soumis au Conseil d’administration de l’Agence Française de Développement demain (aujourd’hui). Et j’ai espoir que l’AFD va donner son feu vert pour continuer à soutenir ce qui se fait ici de si bien. Il faut reconnaître que les perspectives sont monumentales, il y a des marchés à aller prendre, il n’y a pas de raison pour que le Sénégal ne fasse pas partie du jeu aussi”, dira Thani Mohamed Soilihi.

Dr Aïda Mbodji aux anges : “Votre présence aujourd’hui à la DER/FJ honore notre engagement commun. Elle témoigne de la vitalité du partenariat”

Toutefois, l’ambition de la DER-FJ ne s’arrête pas aux écrans. Si le PAVIE, ce programme phare cofinancé par l’AFD, est l’empreinte concrète de l’alliance entre le Sénégal et la France,  Dr Aïda Mbodji que ce programme a déjà permis à des milliers de Sénégalais-agriculteurs, artisans, entrepreneurs, de transformer leurs projets en réalité. “À Diourbel, Saint-Louis ou Dakar, il incarne une coopération qui place l’humain au cœur du développement économique et social”, dira le délégué général de la DER.

“Ensemble, continuons à bâtir des ponts entre nos nations, des ponts porteurs d’opportunités, de dignité et de progrès partagés”, a invité le délégué général de la DER-FJ

A l’attention du Ministre français de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Aïda Mbodji ajoutera : “Votre présence aujourd’hui à la DER/FJ honore notre engagement commun. Elle témoigne de la vitalité du partenariat entre la France et le Sénégal, une alliance forgée non seulement par des valeurs partagées, mais par des réalisations tangibles, et un symbole d’une amitié franco-sénégalaise qui pulse, entre Dakar et Paris, entre rêves et réalités. Monsieur le Ministre, votre visite renforce notre conviction : la francophonie n’est pas un héritage statique. C’est un levier dynamique pour l’éducation, l’entrepreneuriat et l’éducation”.

À ses remerciements, le délégué général de la DER-FJ a associé l’Ambassadrice de France au Sénégal, Christine Fages, dont le leadership a été déterminant pour concrétiser ces projets. “Ensemble, continuons à bâtir des ponts entre nos nations, des ponts porteurs d’opportunités, de dignité et de progrès partagés”, a invité Dr Aïda Mbodji.

Amadou DIA (Actusen.sn)